Quand on a, comme moi, commencé à écouter de la musique dans les années 90, R.E.M. fait partie des meubles. Losing My Religion fait partie des premières chansons rock dont j'ai fredonné le refrain et retenu le titre. Quelques années plus tard, alors que je m'égarais dans des directions musicales plus ou moins douteuses, des titres comme All the Ways to Reno et surtout Imitation of Life ont contribué à me remettre dans le droit chemin. Vers des classiques comme Out of Time et Automatic for the People par exemple.

Jusqu'à récemment, je n'avais jamais vraiment envisagé le fait qu'un jour, le groupe avait été jeune, débutant et réellement alternatif. La compilation ...And I Feel Fine remettait déjà les pendules à l'heure pour ma génération. Rien ne vaut cependant les vrais albums. Entrent alors en scène les rééditions des premiers albums de groupe, publiés chez IRS. Après l'inaugural Murmur il y a quelque mois, c'est donc au tour du deuxième essai du groupe, Reckoning, enregistré en 1984, d'être soumis au traitement Deluxe.


Le verdict va être rapide, pas original pour un sou, mais sans appel :

Soit vous connaissez Reckoning auquel cas le réécouter en édition remasterisé ne vous fera sans doute aucun mal. Ajouter à cela un excellent live de 1984 en CD2 où l'on découvre le groupe dans ses premiers pas vers le rock'n'roll hall of fame, encore loin de la machine live bien rôdée (la voix de Stipe déraille plus d'une fois) et l'on peut facilement classer cette édition Deluxe dans le haut du panier.

Soit vous n'avez jamais écouté Reckoning et cette erreur doit être réparée immédiatement. 25 ans (!) après sa sortie, le disque n'a pas pris une ride. A tel point que le groupe aurait pu le ressortir sous un autre nom en 2009 et tromper son monde. L'influence sur tout le rock alternatifs des 90's et 00's est plus qu'évidente. Surtout qu'en plus de titres absolument imparables (Harborcoat, (Don't Go Back to) Rockville ou So, Central Rain pour ne pas les citer), l'album forme un tout cohérent, plus clair, plus compréhensible et plus réfléchi que le brouillon Murmur.

Back to where it all started...

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