Il y a quelques semaines, j'avais entamé un billet sur ce joli morceau de Balearic Pop qui collait bien à l'été indien californien. Ironie du sort ?

Autre type de blackout.

Here I lie in my hospital bed
Tell me, Sister Morphine, when are you coming round again?
Oh, I don't think I can wait that long
Oh, you see that I'm not that strong

Ironie du sort : après avoir passé la semaine à étudier les causes de la crise énergétique californienne en 2000-2001 (crise ayant entraîné une série de blackouts à travers le Golden State), tout mon quartier s'est retrouvé dans le noir pendant 3 heures hier soir.

Évidemment, comme à chaque fois, je me rends compte à quel point je suis dépendant de la fée électricité (moment clé : lorsque je me suis rendu compte que l'allumeur piézo de ma cuisinière au gaz ne fonctionnait pas en l'absence de courant et que je n'avais pas d'allumettes). Heureusement tous mes chers appareils électroniques étaient rechargés, m'évitant un douloureux sevrage.

Il ne m'a pas fallu longtemps pour trouver un disque à écouter dans le noir. The Boatman's Call de Nick Cave, est parfait pour ça. Pensez-y à la prochaine coupure de courant. Where Do We Go Now But Nowhere?


"Ça y est, cette andouille radote." C'est ce que vient de se dire à l'instant la personne qui suit régulièrement cette rubrique (s'il y en a encore une...).

Oui, j'ai déjà parlé de Nowadays Clancy Can't Even Sing. C'était en juillet. Peut-être étiez-vous en vacances. Tant pis pour le redite, je crois que je n'ai pas assez insisté.

Hier, je devais en être à 70 miles et plus de 6 heures passée sur mon vélo. Je venais de passer une sale dernière demi-heure à démonter mon pédalier pour décoincer ma chaîne. Sous les yeux d'un connard dans sa voiture qui a passé la dite demi-heure à me regarder en souriant. Je suis presque sur qu'il m'a pris en photo avec son téléphone pour pouvoir continuer à se foutre de ma gueule une fois rentré chez lui.
Il me restait grosso modo 25 miles pour rentrer chez moi et mon genou droit commençait vaguement à me tracasser. Bonne nouvelle : ça m'a rappelé que je pouvais encore avoir des sensations. J'avais atteint le point où mes jambes étaient la partie la plus intelligente de mon corps, mon cerveau encore plus débranché qu'à l'accoutumée. Je ne faisais plus franchement attention à la musique qui traversait la masse devenue inutile entre mes oreilles.

Et puis Clancy. Non seulement je me suis arrêté d'avoir mal pendant 4 minutes et 43 secondes, mais je suis aussi mis à chanter à tue-tête des paroles pas franchement écrites pour ça.
The night isn't black,
if you know that it's green.
Don't bother looking,
you're too blind to see
Who's coming on
like he wanted to be.
Arrivé ce moment, mes yeux étaient devenus tout humides. Mais ça, c'était à cause du vent et du brouillard. Enfin, je crois.

Nombreuses sont les raisons pour enregistrer sous un pseudonyme. Un nom pas franchement scénique, par exemple. Ou le besoin de se recréer une identité. Souvent les deux. N'est-ce pas messieurs Zimmerman, Starkey ou Jones ?
Je vous avouerais quand même que j'ai du mal à pardonner à Paul David Hewson de cacher sous un nom de scène ridicule le plus beau prénom du monde.

D'autres en revanche préfère s'accrocher à leur patronyme coûte que coûte. Vous mettrez sans doute un certain temps à retenir le nom de Miles Benjamin Anthony Robinson. Mais vous n'oublierez pas de sitôt sa musique. Et tant pis si vous l'appelez Miles Benjamin Machin Truc pendant un moment, The Sound, extrait de son nouvel album et en écoute sur sa page Myspace devrait vous trotter un moment entre les oreilles.

Et histoire de prouver qu'il ne fait rien comme tout le monde, Miles Jimmy Jonathan Robinson vient de Brooklyn. Brooklyn, Oregon.

PS : J'étais sur le point d'oublier à qui je devais la découverte.
A lire aussi : Chronique et quenelles

Je ne veux pas vous rendre jaloux.


Enfin un peu quand même.

Ce week-end c'est le Treasure Island Music Festival à San Francisco et dire que la programmation est alléchante est un joli euphémisme. Aperçu en playlist et live-reports à suivre.

PS : Neil est excusé pour demain. Retour dès dimanche prochain.


Saturday: Electro - Hip-Hop

Murs - Everything
Dommage qu'il soit programmé si tôt, avant des DJs à priori pas passionnants car son Murs for President valait le détour en 2005.

Passion Pit - Sleepyhead
Annoncés comme les nouveaux MGMT, les Passion Pit n'ont pas franchement survécu à la hype. Restent de chouettes morceaux comme ce Sleepyhead qui avait tout déclenché.

Dan Deacon - Bromst
Le concert à ne pas rater ? Les performances du gros Dan sont apparemment toujours mémorables, dans la lignée d'albums bordéliques et euphorisants.

The Streets - Dry Your Eyes
Un rappeur à l'accent Cockney au pays du gangsta-rap. A voir...

Girl Talk - Hands in the Air

L'autre indispensable de la journée. A en croire les dizaines de bootlegs dispos sur le net, le mash-up de Greg Gillis est encore meilleur en concert.

MGMT - Kids

La réputation live du groupe n'est plus à faire. Malheureusement dans le mauvais sens. J'irais peut-être jeter une oreille pour voir... à moins que je ne décide de me préserver pour le lendemain.


Sunday: Pop - Rock

Thao With The Get Down Stay Down - Bag of Hammers
La régionale de l'étape et peut-être la curiosité de la journée. Idéal pour s'échauffer?

Spiral Stairs - Stolen Pills (par ici)
Avant la reformation de Pavement l'année prochaine, Scott Kannberg ne chôme pas et son groupe Spiral Stairs sort un album la semaine prochaine. A découvrir live ce week-end ?

Edward Sharpe & The Magnetic Zeros - 40 Day Dream
Si le soleil manque dimanche après-midi (ce qui heureusement n'est pas prévu), Edward Sharpe devrait se charger d'en ramener.

Vetiver - Everyday
Du pop-folk de facture classique, mais de qualité. Idéal en milieu d'après-midi ?

Grizzly Bear - Slow Life
On ne les présente plus. 2009 aura été l'année Grizzly Bear. Victoria Legrand (de Beach House) sera-t-elle là pour interpréter ce magnifique Slow Life ?

Bob Mould - See A Little Light
Le guitariste des séminaux (!) Hüsker Dü sera là pour assurer la partie Classic Rock de l'après-midi.

Beirut - Elephant Gun
Entre Grizzly Bear, Beirut et autres, Treasure Island sera, à n'en pas douter le repaire des hipsters de SF ce dimanche.

The Walkmen - The Rat
Si je devais écrire une wishlist des chansons que je souhaite entendre ce week-end, The Rat serait certainement en tête.
The Decemberists - Sleepless
Cela fait plusieurs années maintenant que je me dis que je dois écouter The Decemberists. A moins d'un gros coup de fatigue, ce sera chose faite dimanche soir.

Yo La Tengo - Autumn Sweater
Les vétérans d'Hoboken ont rarement déçus en 20 ans de carrière. Leur dernière livraison, Popular Songs ne déroge pas à la règle.

The Flaming Lips - Do You Realize?!
J'esprère que le côté plus sombre d'Embryonic n'empêchera pas les canons à confettis de clore en beauté le week-end

My other playlist is on Spotify

Photograph © SF Weekly

Les surprises viennent parfois de là où ne les attend plus. Après le succès aussi éclatant qu'inespéré d'Arcade Fire, le monde du rock a fait avec la scène indé canadienne ce qu'il avait fait avec la scène grunge de Seattle dans la foulée du succès de Nirvana dans les années 90. A savoir exhiber n'importe quel nouveau groupe du coin comme "the next big thing". Avec quelques belles découvertes à la clé, mais aussi pas mal de déchet - un certain nombre de groupes dont on n'aurait jamais entendu parler autrement et qui se retrouvait brutalement sur un piédestal à feuille d'érable. Et corollaire de la chose, une certaine méfiance une fois la bulle dégonflée.

La découverte étant venue d'un blog pas franchement porté sur la hype, on ne s'est pas trop méfié. Et The Rest nous a complètement pris par surprise. Coughing Blood/Fresh Mountain donne le ton. Une voix au registre étonnant, très en avant, appuyée, voire portée, par une instrumentation délicate. Cordes, pianos, nappes de guitare. Une voix qui sait se faire délicate et bercer l'auditeur. Avant de déclencher la foudre pour un crescendo imparable. Le genre de truc qui vous donne envie d'aller déplacer une montagne. Comme ça, juste pour voir.

Everyone All At Once ne s'arrête pas en si bon chemin. Modern Time Travel (Necessities) s'ouvre délicatement, sur un petit "houhou" presque incongru. Puis tout s'accélère à nouveau et redevient épique.

Épique. On s'était mis à détester l'adjectif. Après Funeral, ça a été la nouvelle mode. Il fallait faire dans l'épique. Au début, on avait apprécié. Voire franchement adoré. Rebellions (Lies), The Skin of My Yellow Country Teeth, tout ça. Puis ça s'était mis à sonner un peu faux, surfait. Épique allait-il devenir le mélancolique des 00's ? Neighborhood #1 allait-il devenir le Creep du 21 ème siècle ? Sur sa deuxième livraison, même Arcade Fire s'était mis à en faire trop.

Mais ici l'épopée fonctionne à nouveau. Apples & Energies, Walk on Water... chaque montée en puissance transporte, sans que cela ne sonne faux. Sans que le ton ne devienne prédicateur. Même les ballades les plus simples (Drinking Water), résonnent d'une force particulière. Tous les titres d'Everyone All At Once semblent écrits pour être chantés à l'unisson. On s'était juré de ne plus se faire embobiner. Mais la sincérité qui ressort de cet album nous fait replonger à nouveau. Walk on Water ? On se surprendrait presque à essayer.

On pourrait citer un à un tous les titres de l'album pour en faire l'apologie. On pourrait ressortir tous les clichés du genre. Dire que l'on n'a pas entendu chant aussi habité depuis Funeral. Qu'Everyone All At Once est une sacrée claque. Peut-être même l'album de l'année. Que son écoute est hautement recommandée. Que le groupe est promis à un bel avenir... On pourrait vous dire d'oublier le reste et d'écouter The Rest. On ne le fera pas, Les clichés, c'est mal. Mais on le pense quand même très fort. Auspicious Beginnings?






L'album ne semble pas encore disponible via les circuits traditionnels en France, mais en suivant les liens suivants, vous devriez trouver de quoi vous procurer l'album, légalement et à moindre frais.

Site officiel

The Rest sur Myspace

Un EP en téléchargement gratuit

L'album pour £1.99 chez Rough Trade

J'ai encore perdu un temps fou ce week-end. Alors pour faire court, faisons court.

1:34 pour être précis. La durée de ce drôle de machin qu'est Cripple Creek Ferry. Final étrange mais attachant aux allures d'hymne scout, le morceau reste à ce jour étrangement inachevé. Tout comme ce Sunday Ne


Grâce à l'indispensable Heebooh, j'écoute RiEN.


Histoire de rester cohérent, il ne m'en coûte RiEN.

Le problème c'est que pendant ce temps-là, je ne fais pas grand chose.

Mais quand on y pense, c'est un mot marrant, rien.

Il fait un peu gris ici. Vu que c'est le cinquième jour en deux mois, je ne vais pas me plaindre. Mais avec la perspective jamais réjouissante d'un week-end en intérieur à réviser des mid-terms, j'avais bien besoin d'un petit remontant.

Depuis la fin du mois d'aout, un bien joli morceau, Silver Among the Gold trainait sur mon bureau (découvert, comme souvent du côté de chez Twist).

Au début des années 90, venir du nord-ouest des États-Unis et être signé chez Sub Pop, voulait dire porter la barbe, des chemises à carreaux et jouer du grunge (Nirvana, Soundgarden, Mudhoney). Dans les années 2000, venir du nord-ouest des États-Unis et être signé chez Sub Pop signifie porter la barbe, des chemises à carreaux et jouer de l'indie-pop (The Postal Service, The Shins, Band of Horses). Grand Archives tombe à mi-chemin entre les deux derniers cités.

En aout, il y avait presque trop de soleil dehors pour que la musique de Grand Archives fasse effet. Aujourd'hui, elle tombe à point.

Absolutely Kosher, label indépendant de la région de San Francisco (Emeryville, a quelques pas de chez moi) maison d'excellents artistes, comme Xiu Xiu, Chris Garneau, The Wrens ou encore Frog Eyes a apparemment besoin d'un peu de cash flow et de places pour ses stocks et propose une initiative originale.

Une promesse de dons (avec engagement, c'est pas le Téléthon...) vous permettra de recevoir un certain nombre de CDs issus du catalogue du label, à un prix relativement dérisoire (26 pour $50 pour ce qui paraît la meilleure offre), à condition que l'ensemble des promesses atteigne le plafond de $1000 (le cas contraire, vous ne payez rien). Ça semble bien parti puisque l'offre permettant de s'offrir le catalogue pour $350 a déjà trouvé un amateur.

L'opération me paraissant un bon moyen de soutenir un label indépendant en espérant de belles découvertes, je me suis laissé tenter par l'offre à $50, sans connaitre aucun des groupes proposés. Les frais de port vers la France rendent l'offre moins intéressante, mais le dollar est bas...

Dans tous les cas, profitez du player ci-dessous, c'est gratuit.


Si vous ne l'avez toujours pas écouté, There Is No Enemy est sur Spotify.

Comment ça, de quelle groupe je parle ?

Profitons du test de la future version de Grooveshark pour ressortir des cartons une vieille playlist. Celle-ci ne se veut en aucun cas un inventaire exhaustif et encore moins une playlist pointue pour les connaisseurs de la période (pour ca, je ne peux que recommander cette playlist (œuvre de ce monsieur) ou les Post Punk Mixes (découverts, comme souvent, chez KMS), mais aurait pu s'intituler, Les années 80 pour les Nuls ou Post-Punk 101, pour tous ceux qui penserait encore que les années 80 n'ont produit que Jean-Louis Aubert et Phil Collins.

PS : Pour simplifier, je vais éviter de recourir a trop de classifications abusives. Mais je ne promets rien.
PS2 : Toutes mes excuses aux fans de Phil Collins et Jean-Louis Aubert.
PS3 : En fait, non.

Playlist Spotify (with minor variations)


Part 1: Not Quite Dead?

Petit rappel historique : vers 1975, nait le punk. Ou comment révolutionner le monde de la musique sans savoir en jouer. Le mouvement culmine en 1977, « No Future », Never Mind The Bollocks, London Calling et consorts. Mais dès cette année, le punk commence à évoluer, vers une musique plus expérimentale, plus complexe, plus introvertie, tout en conservant une certaine "énergie punk". On parlera plus tard de post-punk, même si en soi, ça ne veut pas dire grand-chose.

TelevisionVenus – 1977
En 1977, Television est le groupe phare du CBGB, le club new-yorkais qui a initié le punk en révélant les Ramones. Television réussit l’exploit d’être à la fois classé punk, post-punk et new-wave. On applaudit l'exploit, mais au fond, on s’en fout et on préfère apprécier le duel de guitares.

WireMannequin – 1977
Plutôt punk dans sa musique, Wire se démarque par une esthétique plus classe. On parle alors d’art punk. Ca ne veut en soi rien dire non plus, mais comme ce morceau génial s’appelle Mannequin, ça colle plutôt bien.

Public Image Ltd Public Image – 1978
Cette voix de chacal vous dit quelque chose ? Normal c’est celle de John Lydon, alias Johnny Rotten, anciennement chanteur des Sex Pistols qui continue à vomir sa bile à la face du monde. Le son de guitare influencera grandement celui de U2. Jugez par vous-même.

Gang Of FourDamaged Goods – 1979
Une ligne de basse énorme. Des morceaux à la fois résolument dansants et engagés. Attention, album culte. Et je ne dis pas ça uniquement parce qu'il décore le mur de ma chambre.


Part 2: Nouvelle vague

Si les groupes précédents conservaient une image plutôt punk, les suivants évoluent vers une esthétique plus classe (ou pour certains plutôt kitsch, c'est selon et commencent à incorporer les synthétiseurs qui feront le bonheur des années 80. On parle alors de new-wave (oops! i dit it again).

BlondieHanging On The Telephone – 1978
Si j’étais né 20 ans plus tôt, je serais sans doute tombé amoureux de Debbie Harry. Ça m’aurait évité David Charvet et les Hanson… (NDLR: Private-joke issu d'une version précédente de l'article, dont je préfère oublier les origines)

XTCMaking Plans For Nigel – 1979
Si le clip a pris un immense coup de vieux (et mérite donc le coup d’œil), ce morceau risque de vous trotter un moment dans la tête.


Part 3: Atrocity Exhibition

A l’inverse de la new-wave, d’autres groupes s’orientent au début des années 1980, vers un son beaucoup plus sombre et dépressif (le suicide de Ian Curtis, chanteur de Joy Division n'ayant rien fait pour arranger la réputation du mouvement). Parfois déprimant, souvent marquant.

Joy Division Disorder – 1979
L’adjectif sépulcral n’aura jamais aussi bien collé à une voix.

Joy DivisionLove Will Tear Us Apart – 1980
Un mois après la sortie de cette chanson, Curtis se suicidait. Le titre de la chanson orne sa pierre tombale. Tout un symbole.

New OrderCeremony – 1981
Amputé de son chanteur, Joy Division renaît sous le nom de New Order. Et avant d’aller poser les premières pierres de la musique électronique actuelle, New Order se fait connaître en réengistrant ce titre écrit par Curtis.

The FallL.A. – 1985

Bientôt 30 ans de carrière et autant d’albums pour Mark E. Smith, qui ne semble pas près de s’arrêter. Les époques changent, The Fall demeure.

The ChameleonsMonkeyland – 1985
Un groupe injustement méconnu et malchanceux. Peut-être le groupe le plus sous-estimé des années 80. Difficile de ne pas voir l’influence des Chameleons lorsqu’on écoute Interpol ou U2 par exemple.

The ChameleonsAs High As You Can Go – 1985
La Pomme de Pin adore, donc deuxième morceau bonus.

The CureA Forest – 1980

Avant de devenir un groupe pop, The Cure était un groupe éminemment sombre. On a rarement entendu ligne de basse aussi inquiétante depuis.

The CurePlay For Today – 1980

Notons l’excellente performance de Robert Smith en termes de coupe de cheveux ridicule. Heureusement, ça n’empêche pas d’écrire des morceaux formidables.

Young Marble GiantsBrand – New – Life – 1980
Un mouvement de bassiste le post-punk ? Possible.


Part 4: The End of the World As We Know It?

Le début des années 80 fut aussi l’occasion d’expérimentations en tout genre, préfigurant et définissant la musique des années à suivre.

Talking HeadsThis Must Be The Place (Naive Melody) – 1983
Les Talking Heads par exemple intégraient des éléments de world music, notamment les riffs afro de Fela Kuti dans leur musique. Leur influence est encore palpable aujourd’hui, à travers des groupes comme Arcade Fire (coupables d'une reprise plutôt réussi de ce morceau) ou Vampire Weekend.

R.E.M. - So, Central Rain (I'm Sorry) - 1984
Recknoning, l'album dont est issu ce morceau a plus ou moins défini le son du rock alternatif des 25 années suivant sa sortie. Creusez plus loin que Losing My Religion et Shiny Happy People, vous ne serez pas déçus.

The SmithsThis Charming Man - 1983
De l’autre côté de l’Atlantique, parallèlement à R.E.M., les Smiths contribuait à lancer le rock alternatif de la fin des années 80, avec ce morceau plutôt subversif.


Part 5: Transmission


Si les morceaux précédents avaient un côté familier, c’est sans doute dû au revival post-punk, new-wave de ces dernières années. Jugez plutôt !

InterpolHands Away – 2002
Difficile de nier la filiation des new-yorkais d'Interpol avec Joy Division ou The Chameleons.

InterpolTake You On A Cruise – 2004

Le chanteur d'Interpol est un crétin. Il porte le meilleur prénom du monde et trouve le moyen d'enregistrer son album solo sous un autre nom.

Bloc PartyHelicopter – 2005

Franz FerdinandAuf Achse – 2004
De la new-wave sans le côté kitsch ? Avec un peu de chance leur style fera surement rire les gens dans 30 ans…

J'ai des idées assez arrêtées sur la musique en français. Et je suis rarement tendre avec nos artistes paroliers nationaux.

Il y a pourtant des textes et des morceaux qui me feraient presque changer d'avis.


Et puis, il y a dans ce morceau une ligne que j'aime beaucoup ;-)

Ce matin, une de mes admiratrices secrètes, qui se plaint que je ne l'appelle pas assez et qui préfère espionner ce que je fais via facebook, twitter et ce blog, m'a fait remarquer que je n'avais pas encore posté mon Neil Young ce dimanche. Ce SNY lui est donc dédié (sans rapport avec le morceau du jour).

Come On Baby's Let's Go Downtown tranche au milieu de Tonight's The Night. Tout en ayant tout a fait sa place sur l'album.

Rock'n'Roll presque enjoué au milieu d'un album noir, enregistré live (en 1970 au Fillmore, 4 ans avant la sortie de l'album) et chanté (fait extrêmement rare) par un autre que Neil, Come On est une anomalie.

Mais en y regardant de plus près, quoi de plus légitime que sa présence ici. Son thème : être un junkie. Son auteur, Danny Ray Whitten, guitariste de Crazy Horse, retrouvé mort le 18 novembre 1972 avec $50 d'héroïne dans les veines. Les $50 donnés par Neil en le mettant à la porte. Un évènement qui imprègne totalement Tonight's The Night, à qui il est dédié. La boucle est bouclée. Let's Roll Another Number.

Le live Crazy Horse at The Fillmore 1970 et ses duels de guitare reste le plus bel exemple de ce que Neil et Danny étaient capables d'accomplir ensemble.


Au fait, Maman, sans rancune...

Le nouveau Built to Spill, There Is No Enemy est en écoute intégrale sur leur Myspace. Je vous dirais bien que c'est le meilleur album de l'année mais je ne l'ai pas encore écouté. Car je pense a toi avant tout cher lecteur.

Mais j'y vais de ce pas (sans bouger de là où je suis). Parce que bon, Built to Spill quoi.