Ce que j'aime chez les peintres impressionnistes, c'est cette capacité à construire leurs tableaux par petites touches. Et si on regarde de près, c'est tout moche. Si on pouvait ressuciter Jean Monnet, lui faire peindre un tableau, filmer et passer le tout en accéléré, ça ferait peut-être une bonne vidéo virale sur Youtube.

Après le paragraphe précédent, vous devriez normalement être à l'étape "What the fuck?". En fait Parallel Lines de Junior Boys, c'est un peu tout ça. Un son 8 bit qui tout seul ne ressemble à rien, une construction progressive par petites touches. Et un résultat final fascinant, résultat de l'empilement de toutes ces couches où chacune d'elle semble enfin prendre tout son sens.

Idem pour A Paw In My Face de The Field, où le sample de base, vraisemblablement tiré d'une BO d'ascenseur est répété à l'infini, légèrement altéré à chaque fois, recouvert d'autres samples. Et sans qu'on s'en rende vraiment compte, le son prend de l'ampleur et gagne en richesse, vers une explosion finale qui finalement n'arrive jamais vraiment. Car ici, pas de break grandiloquent à la Echoes de Pink Floyd, pas d'explosions de beat Ibiza Style. La montée en puissance se suffit finalement à elle-même. La musique de The Field peut sembler banale et peut parfaitement convenir en musique d'ambiance, de la même manière qu'on accroche un tableau à un mur simplement pour remplir le vide. Mais si on s'y attarde, si on s'intéresse à ces petits détails et à sa construction, elle peut vite devenir hypnotisante.

Les deux groupes viennent chacun de sortir un nouvel album, Yesterday and Today pour The Field et Begone Dull Care pour Junior Boys, disponibles dans toutes les bonnes galeries.


Pour finir, difficile de parler de Parallel Lines sans penser à l'album éponyme de Blondie, dont est extrait le bijou power-pop Hanging On The Telephone.

En 2008, j'avais acheté Anagram Dances comme le testament d'un groupe mourrant. L'album (autoproduit) n'était plus distribué et j'avais du contacté le groupe par son Myspace pour trouver un disquaire qui l'avait encore (le très bon Ground Zero à Paris). Ce jour-là, je me suis dit que j'étais vraiment indé, depuis je me soigne.
En 2009, tel le Phoenix... pardon Phénix, Toy Fight (vu qu'il n'apparaît qu'au second paragraphe, heureusement que je mets le nom du groupe en gras , sinon vous l'auriez raté) renaît de ses quasi-cendres, signé sur City Slang, avec une toute nouvelle exposition médiatique (merci la blogosphère). C'est mignon, c'est sucré, ça donne la pêche. En bref, que du bon.



J'espère que leur set à Clermont ce week-end n'est pas en même temps que celui de Loney Dear. Sinon, je me coupe en deux.



Cécile de Words And Sounds avait écrit un papier particulièrement inspiré sur Impossible Germany de Wilco. Vous êtes grandement invité à le lire.

Impossible Germany est passé par mon iPod et après-midi juste après ma sortie du boulot. Je rentre à pied chez moi, le trajet fait 20 minutes. Il n'est jamais passé aussi vite. Drôle d'impression. Celle que tout s'estompe autour de vous. Un peu comme le passage en vitesse lumière de Star Wars. L'impression de marcher dix centimètres au dessus du sol. Marcher en regardant le ciel plutôt que ces chaussures.

Et vous, quel effet vous fera Impossible Germany ?




NB : Pour info, Sky Blue Sky, l'album dont est tiré ce morceau est dispo pour pas cher un peu partout. Avec un nom pareil, une aussi belle pochette et des chansons de ce niveau, ne vous privez pas...

Stereogum a eu la bonne idée de dévoiler deux nouvelles chansons de The National (1 1/2 pour chipoter, on avait déja entendu The Runaway sous un autre nom). Et comme partager ma fanitude de The National est l'un de mes passe-temps favoris, je vous en fais profiter aussi :

The National - The Runaway

N'hésitez pas à pousser un peu le volume sonore pour la première...

The National - Blood Buzz Ohio



Pour les versions mp3, suivez le lien :

The Runaway & Blood Buzz Ohio (via Stereogum)


Des commentaires ? Non, c'est The National, ça suffit ;-)


Il paraîtrait que si Manchester a accouché d'un tel nombre de très bons groupes (Joy Division, New Order, Happy Mondays..) c'est parce qu'habiter une ville pourrie ça vous oblige à vous réfugier dans la musique. Ou bien parceque le chômage vous permet de vous consacrer à plein temps à votre hobby. Conneries. J'ai habité 18 ans à Montceau-les-Mines et j'ai le sens du rythme d'une huître tachycardique associé au sens mélodique d'un alligator enroué. Pourtant la ville répond plutôt bien aux critères.

Revenons à Manchester donc. Les groupes citées ci-dessus étant à l'heure actuelle plus mort que vivant, autant s'intéresser à un groupe bien en vie, les Doves (pas de The SVP).

On pourra comparer le groupe à un Coldplay moins dégoulinant, insister sur la qualité de la production ou sur la capacité du groupe à composer de superbes symphonies Pop Rock. On pourra aussi jaser sur le manque de renouvellement de la formule ou tout simplement son manque de nouveautés. Mais on ferait quand même mieux d'écouter la playlist suivante et découvrir un groupe passionnant, sans doute le meilleur du monde de Manchester à l'heure actuelle.



Dans l'ordre, donc : 3 chansons du petit dernier Kingdom of Rust, 3 chansons du mésestimé Some Cities, paru en 2005, 3 titres de The Last Broadcast, l'album dit de la consécration et un petit de Lost Souls, le premier opus datant de 2001. Comme par hasard, ça fait exactement 10 morceaux. Elle est pas belle la vie ?

Pour ceux qui préfèreraient ce format et qui ont eu la bonne idée de rester en Europe, la playlist au format Spotify.


Rentrant de Suède, quoi de plus naturel que de penser à Southern Man pour ce cinquième Neil Young du dimanche ? Cinquième et sixième d'ailleurs. Car Southern Man et Alabama sont proches à la fois musicalement, temporellement (1970 sur After The Gold Rush pour l'une, 1972 sur Harvest pour la seconde) et dans le propos. Sous le feu du Loner, le Sud et l'Alabama en particulier, pour son passé raciste et esclavagiste. Pas la peine de disserter sur le sujet, certains le font bien mieux que moi.

Néanmoins il serait quand même dommage de ne pas mentionner la réponse des sudistes de Lynyrd Skynyrd, sur leur célèbre Sweet Home Alabama. Parcequ'au final, ça fait trois titres inoubliables et des morceaux de bravoure à la guitare à la pelle.


Samedi soir je suis allé voir 65daysofstatic en concert au Marché Gare à Lyon. Je me suis fait hacher les tympans, mais c'était quand même plutôt bien. Pas de doute, ces mecs-là savent faire des trucs avec leurs guitares.

Si vous faites une recherche sur 65daysofstatic on vous dira probablement que c'est du post rock. Si c'est la première fois que vous rencontrez ce terme, ça vous fera une belle jambe. D'où l'intérêt de la playlist qui va suivrequi se veut une petite introduction à ce style particulier.

En revanche, je me lève à 5 heures demain matin pour prendre l'avion pour Stockholm, donc je vais essayer de faire ma valise d'abord. Je vous commenterai donc cette jolie (et longue) playlist à mon retour.
A dimanche donc pour la fin de ce billet (et le Neil Young qui va bien ; -)) Et promis, j'essaye de vous ramener un peu de pop suédoise dans mes valises.


En attendant... bonne écoute !



...ou comment une belle découverte peut illuminer une journée.

Pour essayer de rattraper mon retard dans la musique accumulée ces derniers mois, j'ai mis tout ce que je n'avais jamais écouté sur mon mp3 (soit tout de même une bonne trentaine de Go...). Et hop, au boulot, énorme shuffle avec tout ça. Dès qu'un truc accroche mon oreille, je note et je réécoute ça attentivement le soir.

Tout à l'heure, flash. Enorme blocage, morceau en boucle pendant une bonne demi-heure. Efficacité au boulot proche de zéro. Le coupable : The Cyanide Valentine. Tiens c'est marrant, jamais entendu parler. Dérogeant à ma règle, j'écoute tout l'album. Une fois. Deux fois. Dans le bus en sortant.

Problème : pas moyen de me souvenir où j'ai récupéré ça. Sans doute un téléchargement illégal qui sera durement sanctionné un jour. Que nenni ! L'autre bonne surprise c'est que The Three Sides Of The Cyanide Valentine, leur second album est téléchargeable gratuitement sur le site internet du groupe.

Pour la petite description, The Cyanide Valentine oscille entre l'indietronic (The Notwist, toujours), la pop foutraque (on pense pas mal à The Flaming Lips sur Neanderthals), le folk intimiste.

Je ne saurais que trop vous conseiller de le télécharger immédiatement. Et de vous jeter sur Nosferatu, Neanderthals, Sugar Coma ou encore. En boucle. Le rapport qualité/prix est imbattable.


Et parceque le titre y fait forcément penser, une autre belle pépite, signée Spoon :

C'est l'histoire d'une rencontre. Il est encore un peu tôt pour dire si elle a changé ma vie, mais bon, pour la beauté de la formule.

2004 donc. Je viens d'avoir mon bac. Je viens surtout d'en fêter les résultats. Barbecue, potes, nuit quasi blanche. Pour une raison qui rétrospectivement m'échappe, le lendemain, j'ai envie d'aller au cinéma. Fahrenheit 9/11 a eu la palme d'or quelques mois plus tôt (pour une raison qui m'échappe encore. Si le jury du festival voulait empêcher W d'être réélu, ça a foiré...) et je suis intrigué.

Rétrospectivement ce n'était pas une super idée. J'étais crevé et si l'argumentaire de Moore peut parfois se révéler mordant, il lasse vraiment sur la durée. Résultat, je me suis endormi pendant la dernière demi-heure. Réveil pour le générique. "Hey what's that sound?"

Rockin' In The Free World, première rencontre avec Neil Young. Je suis resté jusqu'à la fin du générique.

Ce riff de guitare crasseux, comme si les cordes étaient rouillées, cette ligne de basse pachydermique. C'est pompier à souhait et à peu près le niveau zéro de la chanson politique. C'est bourrin, limite hard-rock de redneck. Ca a été repris et utilisé à mauvais escient par un paquet de tâcherons. Mais putain qu'est-ce que c'est bon ! C'est plus fort que moi, dès que le refrain commence, je mets le volume à fond et je chante à tue-tête comme un demeuré.



Pour l'aspect historique, la chanson est sorti en 1989 sur Freedom, qui a marqué le début du renouveau de Young après une longue traversée du désert dans les années 80. Les paroles font référence à la politique de George Bush père, mais, à la limite, on s'en fout.




On continue sur Phoenix (rappel du premier épisode ici) avec le clip de 1901, le deuxième single (premier, mais deuxième clip) extrait de Wolfgang Amadeus Phoenix. Ca ne révolutionne pas la formule, mais c'est diablement efficace, donc pourquoi s'en priver ?

En fait non, ce serait criminel de vous faire attendre si longtemps.

Veckatimest, le nouvel album de Grizzly Bear sort très prochainement, mais est déjà sur le net depuis une éternité. Ayant trouvé le précédent Yellow House "joli mais un peu mou" (en voilà une idée de playlist à la con : "Morceaux jolis mais un peu mous"...) j'ai jusqu'à peu ignoré le buzz énorme autour de cet album. Jusqu'à Two Weeks.



Et pour justifier le titre pourri de ce billet, j'ai ajouté For Real d'Okkervil River. Peut-être aussi parceque ce morceau justifie à lui tout seul d'acheter toute la discographie du groupe.

Dans deux semaines, je vous parlerai de Two Weeks de Grizzly Bear. Peut-être avant remarque...


Pour se remotiver après (ou pendant) une journée de boulot, pour garder la pêche. ou simplement pour se défouler et parce que j'ai écouté toute la journée le CD de The Thermals, une petite playlist Punk Rock, au sens large (un peu garage, un peu hardcore sur les bords). Points communs : des guitares, de l'énergie et suffisament de rage pour que la mayonnaise prenne.

Accessoirement ça fait une bonne playlist à mettre dans un iPod pour aller courir.



The Thermals : le coup de coeur de la semaine, après un bon mois passer à écouter le single Now We Can See.

The Hold Steady : un groupe habitué des lieux depuis l'été dernier, le meilleur bar-band du monde aux dires de pas mal de monde. C'est quoi un bar-band ? Ecoutez, vous comprendrez.

Titus Andronicus : Merci Vincent pour celui-là. Ca compense pour l'absence de PdP dans l'IK cette semaine ;-) Un groupe et des morceaux beaucoup plus directs que ce que le nom shakespearien et les titres de chanson intello pourraient laisser penser.

The Mae Shi : Besoin de se remotiver entre deux matchs de foot. The Mae Shi is good for you. Testé et approuvé.

Jay Reatard : Punk n'est pas nécessairement synonyme de branleur, la preuve avec le très prolifique Jay Reatard.

Fucked Up : le Canada n'exporte pas que de l'indie pop à la Arcade Fire.

Ted Leo & The Pharmacists : Si seulement tous les pharmaciens du monde étaient comme ceux-là.


Troisième apparition de SNY, premier retard. A ma décharge, la connexion internet de ma résidence était lamentablement plantée. J'aurais pu poster depuis mon téléphone portable pour contenter votre impatience. Mais non.

En plus je suis à court d'idée ce soir. En fait, pas tant que ça, puisque Neil a eu la bonne idée d'écrire une chanson qui s'appelle Running Dry (Requiem For The Rockets). Malin le mec.

A première vue, pas grand chose à dire, la chanson n'est pas spécialement connue ou populaire. Elle possède l'avantage et l'inconvénient d'apparaître sur Everybody Knows This Is Nowhere. Inconvénient d'avoir été écrasé par Cowgirl In The Sand, Cinnamon Girl et Down By The River (on reparlera de ces trois-là). Avantage : faire partie de l'un des meilleurs albums du monde ;-)

Pour l'anecdote, The Rockets était le nom de Crazy Horse, dont Everybody Knows... marque le début d'une longue collaboration avec Neil Young.

Et puisque je ne mets pas cette chanson uniquement pour l'anecdote et le mauvais jeu de mot, profitez quand même de ce très beau morceau :



Et dire que j'ai failli ne pas me motiver à y aller. Fatigué, les yeux en bouillie après une journée à geeker derrière mon écran, grosse flemme. Peur de tomber sur le groupe pompeux d'un surdoué autiste. Peur de tomber sur des orchestrations boursouflées qui arrachent au mieux un baillement.

Tout faux. J'avais bien aimé Rest Now Weary Head! You Will Get Well Soon (quel titre !) l'année dernière, avec un peu de mal tout de même à écouter l'album d'une traite, mais Get Well Soon réussit à transcender son œuvre sur scène.

Si la campagne promo avait fait passer la chose pour l'œuvre d'un seul homme, Konstantin Gropper, sur scène on retrouve un vrai groupe et un leader qui semble bien plus sympathique que ce que les photos promos laissaient voir.

Au final, c'était vachement bien, et comme je n'arrive pas à raconter, je vais essayer de vous donner envie d'aller voir Get Well Soon, en musique.

Les critiques du dernier album ont fait pas mal de name-dropping. Pour ceux qui ne sauraient pas en quoi ça consiste, le name-dropping ça consiste à lâcher les noms de pleins de groupe plus ou moins en rapport avec le groupe concerné. Evidemment plus les groupes sont inconnus, plus vous gagnez de point. Certains sont très forts à ce petit jeu. Je trouve que ça ne sert à rien si vous ne pouvez pas écouter la musique en question. D'où playlist.

Les gens avaient beaucoup parlé d'Arcade Fire, Radiohead ou même Beirut (ben voyons...) pour parler de Get Well Soon. Et bien moi, lundi soir, j'ai pensé à ça :



Get Well Soon : parce que quand même, c'est le groupe que j'avais sous les yeux, donc j'ai pas mal pensé à eux. Sans déconner, leur Rest Now Weary Head! You Will Get Well Soon (quel titre !) est un des meilleurs albums de pop sorti l'année dernière et leur Songs Against the Glaciation de l'hiver dernier est tout aussi bon.

Gravenhurst : Pour l'aspect folk mâtiné (quel adjectif !) de décharges électriques. C'est plus flagrant sur le génial The Velvet Cell, mais je n'ai pas réussi à le caler dans la playlist.

The Dears : Pour les chansons à tiroir, l'émotion, la voix. Et parceque j'ai écouté No Cities Left un paquet de fois.

Sufjan Stevens : pour l'amour des titres à rallonge (quel titre !).

Mogwai : parcequ'en live certains passages instrumentaux versent dans le post-rock. Et qui mieux que Mogwai pour illustrer ce qu'est le post-rock ? (accessoirement c'était le premier morceau de mon Shuffle en rentrant du concert :)).

Radiohead : parcequ'il y a de ça sur certains morceaux (comme quoi, les critiques ne disent pas nécessairement n'importe quoi).

Bon Iver : parcequ'avec Dear Reader, Get Well Soon a repris Flume à la fin du concert. Et que j'ai encore failli pleurer à cause de cette chanson.

Dear Reader : parceque c'était la première partie, qu'ils viennent d'Afrique du Sud et que c'est plutôt rare. Et surtout parceque c'est vachement bon. Je recommande vivement leur premier album Replace Why With Funny.


Et vous, à quoi vous fait penser Get Well Soon. Pour ceux chez qui ça marche, vous pouvez rajouter vos suggestions sur cette playlist collaborative : http://open.spotify.com/user/kafeine/playlist/6IqBFHH5Qo9C5OtkUjsOZj !



Mais quel nul ce mec. Il se dit fan de Neil Young et il ne trouve rien de mieux que de pondre un truc sur son morceau le plus connu.

Certes ça manque un peu d'originalité, mais bon si vous commencez à râler à chaque fois on va pas s'en sortir. Pas de règles, pas de service après-vente, ici c'est moi le boss.

Heart of Gold donc. Premier #1 de Neil Young, en 1971, sur Harvest, son album le plus connu et peut-être le plus accessible. Période folk, gentille mélodie à l'harmonica, on a fait moins consensuel chez le Loner. Bob Dylan ne l'aime pas, il pense qu'il aurait pu l'écrire.

Je cherche désespérement pourquoi j'aime cette chanson. En général j'ai du mal à trouver les mots, mais là c'est pire que tout. J'ai envie de dire "C'est beau" et je pense que ça convient pas mal. A écouter en ballade en montagne ou un dimanche après-midi pluvieux (testé et approuvé).



La première version est la version album, issue de Harvest. L'album est plutôt facile d'accès et comme son titre l'indique plutôt pastoral. Pas forcément le plus attachant mais une bonne porte d'entrée et un bon exemple de la période folk de Young.
Pour l'anecdote Wikipedia, Neil était retourné au folk après l'électrique Everybody Knows This Is Nowhere (dont nous reparlerons très prochainement) à cause de problèmes de dos qui l'empêchait de jouer de la guitare électrique.

La deuxième version (qui malheureusement ne fonctionne pas pour l'instant ;-)) est la version "originale" de la chanson, au sein d'un diptyque avec A Man Needs a Maid. Les deux forment finalement deux chansons séparés sur Harvest, mais cette version "medley", enregistrée à Massey Hall en 1971 donne une autre idée de la chanson. Nul doute que je reparlerai de ce Live At Massey Hall, sans éxagérer, l'un des tous meilleurs albums live au monde ;-)

Et en bonus, petite vidéo, toujours en 1971.

Si vous avez suivi l'épisode précédent (sinon, il est juste en dessous) vous savez que j'étais particulièrement enthousiaste à l'idée de voir Andrew Bird en concert.

Pour faire court, je n'ai pas été déçu. Ce type est génial. Un virtuose doublé d'un génie de l'arrangement et finalement un showman d'un genre assez particulier : discret et à priori plutôt introverti, il parvient à focaliser toute l'attention sur lui et sa performance. Sur le plan musical il en fait des tonnes mais sans jamais atteindre la surcharge, toujours en équilibre. Car le monsieur avec son violon, sa guitare et ses inimitables sifflements est un homme orchestre. Se samplant à l'infini, il parvient à créer des mélodies à 4 ou 5 voix. Et même lorsque son groupe le rejoint, Andrew Bird occupe quasiment toujours plus d'une place dans la construction sonore. C'est plutôt difficile à expliquer, donc je vous invite à aller le voir dès que possible.


J'en profite pour mettre une petite vidéo qui a la particularité de ne pas être d'Andrew Bird. Car vendredi soir, j'ai été particulièrement bluffé par la qualité de la salle, l'Epicerie Moderne à Feyzin (oui oui, le même Feyzin que celui des raffineries de pétrole au bord de l'A7).

Inconvénients : c'est au milieu de nulle part et il faut absoluement compter sur les âmes charitables pour rentrer si l'on n'est pas venu en voiture (ce qui en passant est plutôt sympa à posteriori, mais pas forcément pour n'importe quel concert)

Avantage : les gens ne viennent pas là par hasard, le bar est en dehors de la salle et la programmation, tout comme l'ambiance, est excellente. Et surtout là salle a été construite pour des concerts de musique actuelle. Pas un vieil entrepôt ou une cave transformé en salle de concert. Ce qu'on perd peut-être en charme immédiat on le gagne en qualité sonore et pour une musique un peu délicate comme celle d'Andrew Bird c'est vraiment appréciable ! Et la bière n'est pas chère ;-)



Ah oui, et le concert c'est Emily Jane White, une autre artiste que j'affectionne beaucoup, avec le sublime Dark Undercoat, extrait de l'album du même nom (nouvel album à venir cette année si tout se passe bien).