En panne d’idées pour remplir l’iPod pour les vacances/les révisions de pâles / le bus pour les répétitions de défilé ? La Pomme de Pin est là pour toi et passe en revue ses nouveautés préférées de 2009. Bonne écoute !



Grizzly BearTwo Weeks
En course pour le titre d’album de l’année, avec
Veckatimest, et ses instrumentations recherchées, le quatuor de Brooklyn sait aussi écrire des titres instantanés, comme ce fabuleux Two Weeks.

PhoenixLisztomania
Difficile d’échapper à la tornade
Phoenix en ce moment. A l’écoute de Lisztomania, qui s’en plaindrait ?

Sunset RubdownIdiot Heart
Le titre le plus direct et le plus rock composé par Spencer Krug et sa bande, ce morceau n’en est pas moins un modèle de chanson à tiroirs.

JapandroidsWet Hair
Ils ne sont que deux mais font un paquet de bruit. Hédonistes bruitistes ?

The ThermalsNow We Can See
Direct, efficace, dans ta gueule.

Loney DearAirport Surroundings
Le chanteur de
Loney Dear a arrêté une carrière de cycliste pour se consacrer à sa musique. On se dit qu’il a bien fait.

The Pains of Being Pure At HeartStay Alive
Délicieusement rétro. Frais et insouciant.

Handsome FursI’m Confused
Quelqu’un a inventé le terme vodka-rock pour parler de la musique des
Handsome Furs. On peut comprendre pourquoi à l’écoute de ce I’m Confused enivrant.

Elvis PerkinsShampoo
La meilleure chanson ayant un rapport avec le shampooing. Rien que ça.

Animal CollectiveMy Girls
Peut-être le morceau le plus accessible du groupe. Excellente bande-son pour l’été. Et tout le reste de l’année.

Dirty Projectors & David Byrne – Knotty Pine
On pouvait attendre beaucoup de l’association du chanteur des légendaires
Talking Heads et d’un groupe annoncé comme une des révélations de 2009. On est servi .

The NationalSo Far Around the Bend
Si vous ne devez acheter qu’un CD cette année, pensez à l’excellent D
ark Was The Night, dont sont extraits ce morceau et le précédent et dont les bénéfices sont reversés à la lutte contre le SIDA.

Bat For LashesPearl’s Dream
2009, retour du New Age ?

Bill CallahanEid Ma Clack Shaw
Un titre énigmatique pour un morceau folk magnifique.

Dear ReaderWay of the World
En Afrique du Sud, il n’y a pas que du rugby, mais aussi (au moins) un excellent groupe de pop. Révélation live 2009.

DovesKingdom of Rust
Dans la catégorie pop-rock à la
Coldplay, Doves mérite sans doute mieux qu’un succès d’estime. Démonstration avec ce titre, qu’on imagine dédié à leur Manchester d’origine.

Fever RayWhen I Grow Up
La suédoise Karin Dreijer Andersson a un univers électro bien à elle. Étrange, voire cauchemardesque, mais terriblement intéressant.

Junior BoysParallel Lines
Montée en puissance patiente pour final au sommet.

Malcolm MiddletonCarry Me
On préfère les morceaux plus dynamiques de l’album, mais celui-ci est le seul disponible en ligne.

Patrick WatsonBig Bird in a Small Cage
Après avoir fait pleurer toute une promo en avril,
Patrick Watson revient avec un album du même tonneau, triste et aérien.

SophiaThere Are No Goodbyes
Pas de révolution à chercher du côté de
Sophia, mais largement de quoi satisfaire les amateurs de pop-rock mélancolique

Toy FightHigh Noon
Coup de cœur du jury pour ce groupe français de pop anglophone terriblement attachant.

The HorrorsSea within a Sea
Si vous avez apprécié
Third de Portishead, vous reconnaîtrez la patte du producteur Geoff Barrow, notamment dans la deuxième partie de ce génial Sea within a Sea des corbeaux de The Horrors

Sparklehorse & Danger Mouse (feat. Julian Casablancas)Little Girls
L’autre compile indie de l’année,
Dark Night of The Soul, n’a pas eu le droit de sortir en CD. Ce serait pourtant dommage de rater cette collaboration entre Mark Linkous, tête pensante de Sparklehorse, Danger Mouse (Gnarls Barkley, Danger Doom, Gorillaz...) et Julian Casablancas, chanteur des Strokes.

Sonic YouthWhat We Know
Certains groupes ne vieillissent pas. 25 ans au compteur pour
Sonic Youth et toujours la même énergie noisy.

Dinosaur Jr. Plans
L’âge n’a pas non plus de prise sur les dinosaures, toujours verts et prêts à nous lâcher ces riffs de guitare dont ils ont le secret.

Farm sur amazon.frNon je ne suis pas bègue. Mais je dois quand même me reire à chaque fois que j'écris Pony Pony Run Run pour être sur que je l'ai fait dans le bon ordre. Chronique expresse pour achat compulsif (suite chronique élogieuse dans Magic et disponibilité pour pas cher sur le net).

Il paraît que Hey You a fait trois fois le tour de l'internet en créant un joli buzz. Au temps pour moi j'avais encore raté ça. J'ai donc entamé sans attente ou à priori particuliers l'écoute de ce You Need Pony Pony Run Run, premier album des nantais de Pony Pony Run Run. Quitte à avoir un nom à la con, autant le remettre dans le titre de l'album pour achever de me rendre idiot.

C'est donc à de l'électro-rock, tendance revival 80's qu'on a affaire ici. Cut Copy, Metronomy et Midnight Juggernauts ayant prouvé l'année dernière qu'on pouvait toujours en 2008 allier guitares, synthés et paroles indigentes sans (trop) passer pour des ringards. L'ensemble est sautillant et frais, Hey You fait effectivement partie de ce qui se fait de mieux en la matière et le disque est loin d'être désagréable à écouter. Ca fonce dans le tas, les jambes commencent à remuer et hormis quelques fautes de goût avec des synthés (vraiment) trop eighties (First Date Mullet) ou des tentatives de bluesettes un peu chiantes (What I Feel), rien à redire si on apprécie le genre.

On regrettera en revanche la trop grande homogénéité et la légère absence de caractère de l'ensemble, qui peine à se démarquer de ses modèles, jusque dans le nom du groupe (les Pony et les noms à répétitions on a notre dose) ou titres de chansons (Future of a Nation, hommage à New Order ou simple manque d'inspiration ?)


Moins mémorable que le génial In Ghost Colours de Cut Copy, moins profond qu'Images of Sigrid de Poni Hoax (ahem), Pony Pony Run Run nous livre quand même un bon disque pour danser cet été. Qu'on aura sans doute malheureusement oublié au retour des vacances.





Myspace de Pony Pony Run Run

You need Pony Pony Run Run sur amazon MP3

You Need Pony Pony Run Run sur amazon.fr

A ma gauche, This Is The Dream of Win & Regine d'Owen Pallet, aka Final Fantasy, violoniste talentueux et collaborateur occasionnel d'Arcade Fire (sans déconner...)



A ma droite, Radio Kaliningrad d'Handsome Furs, groupe de Dan Broeckner, alias monsieur rock de Wolf Parade, canadien lui aussi.



Un air de famille ?

En fouillant mon disque dur à la recherche d'Ohio, je suis retombé sur ça. Ça date de juillet 2007, ça parle du plus beau morceau du monde et ça montre que certaines obsessions ne datent pas d'hier.

Neil Young avait placé l'Ohio au centre de la carte du rock en 1970 avec le titre éponyme.

Depuis pas grand chose à se mettre sous la dent du côté de Cleveland ou Cincinatti.

Certes, me direz-vous, mais l'Ohio on s'en tape un peu. Ca tombe bien, moi aussi. Mais The National, le groupe qui nous intéresse cette semaine en est justement originaire. Et puis j'avais envie de parler de Neil Young. Et puis il faut bien une intro.

On avait quitté Matt Berninger et sa bande (de l'Ohio donc, même si relocalisés à Brooklyn la hype) hurlant à qui voulait bien l'entendre « I won't fuck us over, I'm Mr. November » (sur le dernier titre de l'un des meilleurs albums de 2005 (Alligator, à se procurer d'urgence), sans trop savoir ce qu'il pouvait bien vouloir dire par là.

Sur Boxer, Berninger semble apaisé et hausse rarement le ton, mais sa voix gagne en émotion.
Elle semble parfois tellement chargée qu'elle en glace le sang. Mais en restant toujours sobre, tout en retenue. Au début de Fake Empire, chanson inaugurale de ce Boxer, Berninger parle, seul avec le piano. Raconte un rêve (« We're half awake in a fake empire »), parle de pommes.. On ne sait pas trop où il veut en venir, mais encore une fois on s'en fout, on est nous aussi dans un rêve éveillé. « It's hard to keep track of you falling to the sky ». On pense alors plutôt à un Leonard Cohen qui aurait enfin décidé d'engager un vrai groupe de rock. Et un bon.

La batterie, omniprésente dans les compositions de The National rentre alors en jeu, martiale et dynamise (dynamite ?) l'ensemble, donnant du rythme à ce qui commençait comme une ballade. Le violon, à l'image de la production est discret, mais indispensable. On l'attend à peine, mais sans lui le morceau ne serait pas le même. Le piano aussi se fait plus discret, comme une évidence. Pour mieux laisser les guitares rentrer dans la danse. Puis les trompettes. Juste au bon moment. Le mythique Alone Again Or de Love n'est pas très loin.

Piano, voix, batterie, guitares, trompettes, le crescendo parfait. Difficile d'appuyer sur pause pendant le morceau (je me charge d'ailleurs personnellement de celui qui appuierait sur stop).

On pense au crescendo d'Exit Music (For A Film) de Radiohead. Sauf qu'ici, si la chanson démarre mélancolique, c'est le soleil qui pointe à travers les nuages à la fin, cuivré comme une trompette.

On ne sait pas trop si l'empire est faux, mais c'est sur on est bien réveillé. Et on a très envie de se rendormir à nouveau pour se re-réveiller d'aussi belle manière.



Introduction pourrie, transition pourrie. Le classique de la semaine ? Pourquoi pas Ohio de Neil Young justement ? Une voix aux antipodes de la précédente, rageuse et revendicatrice, au diapason de la guitare, vrillante et tourbillonnante. Et cette coda terrifiante, « 4 dead in Ohio », les 4 étudiants tués par la garde nationale lors d'une manifestation contre la guerre du Vietnam, le jour-même.

Hyde Park, 06/27/2009...


Cette rubrique n'a pas pour vocation d'être uniquement un rassemblement d'anecdotes. Vous pouvez en trouver aussi facilement que moi en d'autres lieux (restez quand même, on sait jamais...).

Pour la chanson qui nous intéresse aujourd'hui, Ohio (pour ceux qui suivent), ça va comment même être dur de passer à côté. Car la chanson elle-même est une sorte d'anecdote. Au sens, où elle n'apparaît sur aucun album solo (hors best-of) du Loner. En fait techniquement, c'est même une chanson de Crosby, Stills, Nash & Young. Mais bon, c'est bien parceque les trois autres traînaient dans le coin et étaient là pour rajouter un peu de guitare et faire les choeurs. Il faudra même attendre 3 ans pour la voir enfin apparaître sur disque dans sa version studio et la compilation So Far du quatuor, en 1974.

Anecdotique aussi, au sens de basé sur un fait divers. 1971 donc (vous le saviez, vous aviez fait la soustraction). 4 mai pour être exact, la garde républicaine tire pendant une manifestation d'étudiants à Kent State University, dans l'Ohio. Bilan : 4 morts, 9 blessés (pour les détails, c'est ici ou (merci KMS)). Neil Young lorsqu'il apprend la nouvelle se saisit de sa guitare et écrit un tube, qu'il enregistre immédiatement avec ses comparses. Comme ça, ça fait un peu opportuniste. Réflexion faite, ça l'était. Ce lui fut reproché, sans doute à juste titre. Comme si aujourd'hui quelqu'un se faisait de l'argent sur une disparition ou une catastrophe. Ah, on me dit que ça se fait toujours...

Ce que la chanson perd sur le plan éthique, elle le gagne en immédiateté. On sent une urgence et une colère assez difficile à feindre dans la voix de Neil. L'émotion dans les coeurs finaux de David Crosby est plus que palpable. Et que dire de cette montée en puissance à la rythmique presque chaloupée qui se termine par le rugissement des voix et des guitares ? "Rich hippies... making money off of something horrible... that they didn't get" diront de la chanson les membres de Devo (deux d'entre eux étant étudiants à Kent State au moment du drame). On ne peut pas leur donner tort. Mais si tous les vieux hippies qui décident de se faire du blé sur un drame ou un décès le faisaient de cette manière, la musique ne s'en porterait pas plus mal.



Crosby, Stills, Nash & Young - Ohio (via Spotify)


Et pour mon anecdote à moi, la chanson a été écrite à Pescadero, en Californie, à quelques miles de l'endroit où j'ai passé mes vacances l'année dernière.


Ce week-end dans un champ quelque part en Angleterre, c'est la grand messe de Glastonbury. S'il est un groupe que j'imagine mal patauger dans la boue anglaise et jouer devant des dizaines de milliers de festivalier, dont la moitié n'en a rien à foutre, ce sont les néo-hippies de Fleet Foxes (dont j'avais déja parlé par là). Apparemment ça les effraie même un peu. Alors Robin Pecknold, plus ou moins leader du quatuor est allé s'enfermer avec une équipe de BBC6 pour jouer un nouveau morceau, tout seul en acoustique (à vous d'imaginer les harmonies). C'est toujours aussi relaxant. Parfait pour les embouteillages qui devrait commencer à se former sur les routes de France ce week-end.

Fleet Foxes - Blue Spotted Tail (via Pitchfork)


Deux réflexions marrantes au passage :

D'une part, ce morceau m'a beaucoup fait penser à du Neil Young version folk. Vous penserez sans doute que c'est lié à mon obsession pour le monsieur. Pour ma défense, Cécile de l'excellent blog Words and Sounds avait trouvé une ressemblance beaucoup plus marquée entre Mykonos (écoutable ici) et Ohio de CSN&Y (écoutable ce dimanche ?). Ce qui est plutôt vrai. Sauf que je ne l'avais jamais remarqué. Comme quoi...

Et puis, en écrivant ce billet sur les Fleet Foxes, j'écoute Wavering Radiant, le nouvel album de Isis (que vous pouvez écouter ). Et c'est très bon. Ce qui est marrant, c'est que ça n'a absolument (mais alors vraiment absolument) rien à voir.


Rarement un best-of aura aussi bien porté son nom que Ten Years of Tears, la compilation posthume d'Arab Strap. L'alcool pas cher, les relations foireuses, les échecs amoureux, l'Ecosse, Arab Strap c'était la bande-son du sordide ordinaire. Aidan Moffat pour l'écriture ultra-crue, Malcolm Middleton pour l'instrumentation sobre, tendance post-folk des jours de pluie. Le duo écossais était capable de vous arracher des larmes à chaque morceau. Même en chantant "It was the biggest ever cock you'd ever seen, but you've no idea where that cock has been." sur un Philophobia vraiment glauque. Vers la fin, la musique s'est éclaircie, pas les paroles. Avec notamment un There Is No Ending (dernier morceau du dernier album du groupe, intitulé The Last Romance, les indices de la séparation étaient là) au firmament de la pop song de lendemain de cuite. Ce qui devait arriver pour un groupe ayant élevé la séparation au rang d'art, arriva en 2006. Estimant qu'ils avaient tout dit ensemble, les deux hommes se sont quittés pour poursuivre leurs routes respectives.

On aurait pu penser que chacun de leurs côtés, le musicien sans son parolier et le chanteur sans son multi-instrumentaliste, privés de cette relation quasi-symbiotique, les deux compères seraient moins intéressants à suivre. Tout faux. Car l'absence de l'autre a sans doute permis à chacun de dévoiler certains aspects seulement entraperçus jusque-là. Prenons l'exemple de Malcolm Middleton (car mine de rien, cette chronique est censé parler de son dernier album). Quasiment muet sur l'ensemble de la discographie d'Arab Strap, il s'était révelé un songwriter plus qu'attachant sur A Brighter Beat, album révélation de 2007. Moins cru, moins glauque, moins dégueulasse, que son compère, Malcolm c'est le super-héros du quotidien. Un quotidien un peu trop gris, où l'exploit consiste parfois à sortir de sous sa couette pour aller boire une pinte au pub d'à côté. Un héros, un peu chauve, un peu bedonnant, avec un accent qui sent bon l'Ecosse. Un super-héros sans super-pouvoirs (« Every day I check for my super-power or special ability, but it's still in the post, I know it is » ou encore ce génial « I must be an undercover spy disguised as my life » sur le fabuleux Carry Me). Un monsieur tout-le-monde vraiment attachant avec qui on prendrait bien un verre en sortant du boulot.

Mais un monsieur tout-le-monde avec un vrai talent musical. Voire même pas mal de génie. Des compositions qui débordent d'idées ; des chansons à tiroir. Avec des double-fonds. Tantôt seul avec sa guitare acoustique (Carry Me, Stop Doing Be Good), tantôt power pop (Red Travellin' Socks, imparable pour les matins de réveil difficile), l'ami Malcolm brouille les cartes. Meilleur exemple, Zero, qui démarre avec un orgue à la Dylan, qui se fait couper en deux par une Game Boy, suivie par deux guitares, une basse et une boîte à rythme électro, qui se transforme en break hip-hop. Ça peut paraître complètement incohérent. La bonne nouvelle, c'est que ça ne l'est pas du tout. Tout paraît à sa place, voire plus. Loin des compositions de Grizzly Bear, qui nécessite plusieurs écoutes avant de s'apprécier à sa juste valeur, les morceaux ont cette qualité d'être à la fois directs et complexes. Chaque écoute révèle un élément supplémentaire, mais on accroche dès la première. Signalons au passage la qualité de la production, extrêmement claire et rendant chaque partie accessible. Ce qui permet de se plonger au mieux dans le son Middleton. Aux manettes ? Lui-même. Quand on vous dit que le bougre n'est pas si ordinaire qu'il essaye de nous faire croire.

Au final, on retrouve cette ambivalence du dernier album d'Arab Strap et surtout des précédents albums de l'écossais (We Are All Going To Die sur A Brighter Beat en étant le meilleur exemple) . Il en ressort une agréable sensation douce-amère. Celle du soleil qui perce entre deux maisons de brique tristes, un lendemain de cuite.






Waxing Gibbous sur Spotify

Ten Years of Tears sur Spotify

Myspace de Malcolm Middleton


Chronique de l'album sur I Left Without My Hat

Waxing Gibbous sur amazon.fr


Maintenant que le nouveau design est en place, je souhaiterais remercier l'auteur de la photo qui orne cette page. Celui-ci a la bon goût de s'appeler Crazy Horse et vous pouvez retrouver ses autres photos sur son blog.

Un photographe qui s'appelle Crazy Horse, une Pomme de Pin On The Beach. Ca a été le coup de cœur ;-)


Si un jour, la bonne fée décide de réparer son erreur et de me donner un don pour la musique, je pense que je deviendrai bassiste.


Pourquoi ?

A cause de morceaux comme Another Radio Song d'Okkervil River.


Fais chier, j'ai encore cassé mon bouton Repeat.

Je le disais dans le billet précédent, Neil Young a toujours été vieux. Si vous en doutez encore, je vous recommande l'écoute de Sugar Mountain - Live at Canterbury House, où à 23 ans il sonnait déjà comme un vieil homme, marmonant entre les morceaux, la voix déjà chevrotante. Vous pouvez aussi écouter la version de Old Man ci-dessous pour vous faire une idée.


Old Man donc, écrite en 1971 pour Harvest et qui prend une résonance encore plus particulière maintenant. Il fallait le voir seul avec sa guitare sur la scène du Zénith au début du mois : "Old Man take a look at my life, I'm a lot like you". Comme s'il avait écrit la chanson pour lui-même 38 ans plus tard, le Neil d'aujourd'hui répondant au Neil de 25 ans qui a écrit la chanson.



Et rien que pour vois, l'ensemble des SNY en playlist Spotify :
Sunday Neil Young


Ce soir je me sens vieux. Ca doit être cette histoire de mariage. L'impression que ça y est on a passé un cap. Que mine de rien, on a fait des choix et qu'on ne pourra plus revenir en arrière. Heureusement que ce n'est pas le mien en fait.

Pour ajouter au spleen ambiant, pendant un quart d'heure, j'ai aussi cru que Sonic Youth avait vieilli. Pendant un premier quart d'heure de The Eternal où j'ai attendu déspérement de prendre la baffe que j'attendais.

Je n'avais pas lu les chroniques de l'album. Pire, pas écouté le leak du CD. L'envie d'être dans de bonnes conditions pour apprécier cette nouvelle livraison d'un de mes groupes préférés. Vendredi soir, j'ai enfin reçu mon CD. Plus personne dans la résidence, je vais pouvoir monter un peu le son. Le CD religieusement introduit dans le lecteur, je m'assieds et j'attends. Et là, rien. Sacred Trickster. Déja entendu, bien mais sans plus. Anti-Orgasm. Mouais, "Anti war is anti-orgasm". Ca me rappelle pourquoi je n'écoute pas les paroles de chansons. Leaky Lifeboat. Pourquoi pas, mais j'ai l'impression d'avoir déja entendu ça. 3ème morceau et ça meuble déjà. Merde, normalement c'est en début d'album la grosse claque, non ? Pattern Recognition, Teen Age Riot, Schizophrenia...
Bon, j'ai du boulot, je vais pas passer ma soirée sur mon canapé à attendre. Tant pis. Au moins la pochette est belle, ça fera joli sur l'étagère. Même les héros vieillissent. Sauf peut-être Neil, qui a toujours été vieux.

Evidemment c'est au moment où je ne m'y attends plus (j'étais en train de passer le balai...) que je ramasse mon pied dans les dents. What We Know. Kim et Thurston en pilotage automatique ? Finalement c'est l'ami Lee Ranaldo, bien plus en forme que sur Rather Ripped qui se charge de dynamiter l'affaire. C'est bon, je suis rassuré, quand j'aurai 50 ans, Thurston Moore aura toujours la même coupe de cheveux qu'à 18 ans et Sonic Youth fera toujours du bruit.



http://open.spotify.com/track/3mrEykmeGOAVRfmX7Kbbl6


La suite de l'album ? Aucune idée, je suis bloqué sur Repeat.

Petit truc à la con (croisé ici ou encore ici) pour passer le temps. Attention, peut se révéler étonnament psychologue.

Pour que la chose ait un minimum d'intérêt, rendez-vous à la fin pour une petite sélection, pas aléatoire pour deux sous de mes titres préférés de la liste.



1. Put your music player on shuffle.
2. For each question, press the next button (ONLY ONCE!!!) to get your answer.
3. YOU MUST WRITE THAT SONG NAME DOWN NO MATTER HOW SILLY IT SOUNDS - even if it is incredibly embarrassing.


1) IF SOMEONE SAYS IS THIS OKAY? YOU SAY…
Queens Of the Stone Age - How To Handle A Rope
Tout dépend de l'usage

2) WHAT WOULD BEST DESCRIBE YOUR PERSONALITY?
Television - Friction
Qu'est-ce que je disais ?

3) WHAT DO YOU LOOK FOR IN A GUY/GIRL?
R.E.M. - Departure
Un peu destructeur comme relation

4) HOW DO YOU FEEL TODAY?
Hard-Fi - Move On Now
Je me dis ça tous les matins.

5) WHAT IS YOUR LIFE'S PURPOSE?
The Brian Jonestown Massacre - Free And Easy Take 2
Pas con.

6) WHAT IS YOUR MOTTO?
Yo La Tengo - Mr. Tough
Faites gaffe, je suis un dur

7) WHAT DO YOUR FRIENDS THINK OF YOU?
Oasis - Hello
J'inspire de grandes réflexions chez les gens.

8) WHAT DO YOU THINK ABOUT VERY OFTEN?
Emily Jane White - Two Shots To The Head
Tant que c'est pas la mienne.

9) WHAT IS 2+2?
Massive Attack - Future Proof
Réponse tordue, mais pas complètement fausse.

10) WHAT DO YOU THINK OF YOUR BEST FRIEND?
Okkervil River - Savannah Smiles
Certes.

11) WHAT DO YOU THINK OF THE PERSON YOU LIKE?
Vampire Weekend - Cape Cod Kwassa Kwassa
Mes pensées sont parfois impénétrables.

12) WHAT IS YOUR LIFE STORY?
Coldplay - High Speed
Pas faux non plus.

13) WHAT DO YOU WANT TO BE WHEN YOU GROW UP?
Pink Floyd - Shine On You Crazy Diamond (Parts VI - IX)

14) WHAT DO YOU THINK WHEN YOU SEE THE PERSON YOU LIKE?
The Wedding Present - A Million Miles
Together ?

15) WHAT DO YOUR PARENTS THINK OF YOU?
Mogwai - R U Still In 2 It?
Mais, tu te drogues ?

16) WHAT WILL YOU DANCE TO AT YOUR WEDDING?
The National - Guest Room
Ca se pourrait bien en plus ;-)

17) WHAT WILL THEY PLAY AT YOUR FUNERAL?
Sonic Youth - Kissability
Si seulement...

18) WHAT IS YOUR HOBBY/INTEREST?
R.E.M. - Finest Worksong

19) WHAT DO YOU THINK OF YOUR FRIENDS?
My Brightest Diamond - Goodbye Forever
iTunes ne veut pas que j'ai d'ami.

20) WHAT'S THE WORST THING THAT COULD HAPPEN?
The Fall - Iceland
Tant pis pour Björk et Sigur Ros.

21) HOW WILL YOU DIE?
U2 - Mysterious Ways (Solar Plexus Club Mix)
Là, je suis sur le cul. J'espère juste que ça fait pas trop mal un Solar Plexus.

22) WHAT IS THE ONE THING YOU REGRET?
Architecture In Helsinki - In Case We Die
Gné ?

23) WHAT MAKES YOU LAUGH?
The Beatles - Maggie Mae
Si vous la connaissiez, vous aussi vous ririez beaucoup.

24) WHAT MAKES YOU CRY?
The White Stripes - I Can't Wait
Pas faux.

25) WILL YOU EVER GET MARRIED?
The Field Mice - Couldn't Feel Safer
J'interprète ça comment ?

26) WHAT SCARES YOU THE MOST?
Tom Waits - Singapore
...

27) DOES ANYONE LIKE YOU?
Elliot Smith - Little One

28) IF YOU COULD GO BACK IN TIME, WHAT WOULD YOU CHANGE?
Radiohead - Momentum
Pourquoi donc ? Ces braves élans n'ont fait de mal à personne.

29) WHAT HURTS RIGHT NOW?
Spoon - Finer Feelings

30) WHAT WILL YOU POST THIS AS?
The Divine Comedy - Mastermind


Inauguration d'une nouvelle rubrique, à la publication forcément aléatoire dont vous retrouverez le premier épisode qui n'en était pas un ici. Le principe est simple et il n'y en a qu'un : un point commun entre deux artistes, deux morceaux, deux vidéos... Evident ou pas, c'est moi qui décide ;-)

Prenons le clip de A Brighter Beat, chanson de Malcolm Middleton (dont j'espère vous reparler très bientôt, tiré de l'album du même nom paru en 2006. Dynamique, très pop, mais en même temps désabusé. Une bonne calvitie, un peu de ventre et un accent qui sent bon l'Ecosse, pour un clip très working-class. Avec des visages peints sur des ballons.

Malcolm Middleton - A Brighter Beat


Difficile de ne pas penser au Coffee & TV de Blur, aussi bien pour la chanson que pour le clip et sa brique de lait cartoon.

Blur - Coffee & TV



Bon, c'était trop facile, on va faire plus tiré par les cheveux. Quel est le point commun entre les Doves, groupe pop-rock racé de Manchester et ses guitares aériennes et Dinosaur Jr., référence du rock alternatif tendance grunge et ses solis abrasifs, d'Amherst, MA ? Réponse : le vélo évidemment.

Doves - Winter Hill


Dinosaur Jr. - Over It

D'habitude je déteste relire ce que j'ai écrit. Je n'aime généralement pas ce que j'ai pu écrire. Des fois je ne suis même plus d'accord avec moi-même. J'avais écrit ce billet au mois de mars sur un autre blog. Comme exceptionnellement je suis plutôt content de ce que j'avais écris et que vous ne l'avez sans doute jamais lu, je vous le remets.

L'ours, le renard et la brebis


J'ai acheté l'album des Fleet Foxes cet été. C'était en Californie, en plein milieu de l'été et les ambiances pastoralo-hippies de l'album collaient particulièrement bien à l'ambiance du moment. Sympathique mais vite oublié.

Lorsque la moitié des blogs de la planète ont consacré l'album comme Best Of 2008, j'ai un peu tiqué. OK, en 2008, les barbes fleuries et les chants façon Beach Boys, ça fait sourire. Mais album de l'année, non, franchement, c'est un peu trop.

Un peu plus de 6 mois plus tard, à l'arrière d'un bus marocain décrépi, par la magie de l'iPod Shuffle, je tombe sur Mykonos. J'avais jusque là savamment ignoré le Sun Giant EP. Je n'y voyais qu'un artefact de rock critic, prêt à exhiber au quart de tour le moindre EP de sa "Next Big Thing" pour prouver au monde qu'il avait eu raison avant tout le monde.

J'ai été idiot. Ce morceau est fabuleux. J'ai pris une énorme claque, du genre de celle qu'on ramasse tous les six mois, sans s'y attendre. J'avais du mal à retenir les mélodies du LP ; celle-ci refuse de me sortir de la tête. En 4 minutes, j'ai ravalé tous mes préjugés. J'envisage même de me laisser pousser la barbe, de porter des chemises à fleurs et d'aller vivre au bord du Pacifique.




Et puis de toute façon, les Fleet Foxes citent Kid A et Built To Spill dans les notes de leur album, ce sont forcément des mecs bien.

Le plus drôle dans cette histoire, c'est que j'ai appris une semaine après ce billet que j'allais effectivement vivre (quasiment) au bord du Pacifique l'année prochaine. Si j'étais superstitieux, je prendrais cette chanson comme porte-bonheur.

Un riff lourd comme un jour d'orage. De l'électricité jusque dans la voix de Neil. Des décharges de guitare, éclairs inquiétants au milieu des nuages. Into the black. Et de nouveau le tonnerre.

Hey Hey My My, bande-son officiel d'un dimanche soir d'orage ?

Les textes blancs sur fond noir, j'aime bien. Mais à la longue, ça m'arrache les yeux. Comme je suppose que c'est pareil de votre côté, je tente une refonte graphique de mon blog.

Ne vous étonnez pas des disparitions, des changements et des plantages éventuels et n'hésitez pas à me faire part de vos suggestions !

La musique pas chère, c'est bien. En même temps ça fait quelques années que les gens ont appris à ne rien payer pour leur musique. Mais quand c'est légal, c'est quand même mieux.


Et aujourd'hui est une grosse journée pour la musique un tout petit peu plus chère que gratuit.

Dans un premier temps, c'est le géant amazon qui lance (enfin !) son service amazon mp3 en France. Rien de bien passionnant jusque-là, ça ne convaincra pas les réfractaires au téléchargement payant. Je préfère toujours un bon vieux CD, mais pour les fois où je ne suis pas prêt à payer plein pot, ou pas envie de sortir ou pour les achats compulsifs, j'achète régulièrement des mp3s sur internet.
Là où ça devient intéressant, c'est que le service a une politique de tarification plus flexible que l'iTunes Music Store avec des promotions épisodiques plus qu'intéressantes. Là où ça devient vraiment fort, c'est l'offre de lancement : plus de 500 albums à 2,99€. Des grands classiques que vous avez sans doute déjà sous une forme où une autre : Funeral d'Arcade Fire, The Ideal Crash de dEUS, Goo et Daydream Nation de Sonic Youth, Marquee Moon de Television. Mais aussi des nouveautés toutes fraîches particulièrement sympathiques : Wolfgang Amadeus Phoenix de Phoenix, Wooden Arms de Patrick Watson, Two Suns de Bat For Lashes, For Emma, Forever Ago de Bon Iver j'en passe et des meilleures. Je voulais faire une liste détaillée, mais il y en a beaucoup trop. N'hésitez pas à me demander si vous voulez quelques conseils pour profiter de cette offre.


La deuxième bonne nouvelle du jour, vient du groupe Fanfarlo. Vous n'en avez sans doute jamais entendu parler, mais le groupe a décidé de mettre en vente son dernier album Reservoir au format numérique pour la modeste somme de 1$. Là, je me sens un peu con, j'avais acheté l'album à prix fort sur iTunes. L'album est très fortement inspiré par Arcade Fire et Clap Your Hands Say Yeah. Parfois un peu trop d'ailleurs, au point de manquer un peu d'originalité. Ca reste frais et agréable à écouter. Et c'est déjà pas mal. L'offre est valable jusqu'au 4 juillet directement sur le site internet du groupe et c'est la recommandation musicale du soir. Si vous avez encore des doutes, écoutez le morceau ci-dessous. pour vous faire une idée :



Et si 1$, ça vous paraît encore trop cher : profitez d'un très bon album gratuit.

Edit : Fanfarlo, Cécile (dont le blog fête aujourd'hui ses 3 ans) en parle bien mieux que moi. Ce qui me rassure, c'est qu'on y trouve les mêmes références.

Je voulais écrire un grand et beau billet sur la modification du rapport à l'achat de CDs liée à internet. Ou un billet sur le très beau There Are No Goodbyes de Sophia, écouté en boucle toute la journée et dont vous pouvez écouter un extrait dans l'article juste en dessous. Ou un billet sur les deux.

Malheureusement je dois m'occuper des mes neutrons. J'ai 10 jours moins les week-ends pour pondre mon rapport, donc je reprends la mauvaise habitude de bosser le soir, donc ce sera pour une autre fois.

Heureusement pour renforcer ma motivation (ou augmenter ma distraction...), le nouvel album de Sunset Rubdown, Dragonslayer est en écoute intégrale (et gratuite) sur le site de NPR !

En vrac, pour bien commencer la journée, deux petites vidéos à regarder/écouter pendant le petit déj'.

On commence avec cette vidéo de Cass McCombs sur laquelle je n'ai rien à dire mais que j'aime beaucoup. Je me renseigne pour la prochaine fois.



Dans la rubrique pour l'instant je ne connais pas du tout, mais à première écoute j'aime beaucoup, il y a aussi ce There Are No Goodbyes de Sophia.



Et puis vous reprendrez bien un peu de Two Weeks, non ? Je crois que pour l'instant, c'est ma chanson de l'année. Ici, en live avec Feist (rien que ça), précédé par leur duo Service Bell de Dark Was The Night.



Maintenant si tout se passe bien, vous avez la mélodie en tête pour la journée. Merci qui ?


On devrait toujours se méfier des préjugés. Par exemple, le gros logo Universal sur le dernier album de Anna Ternheim, Leaving On A Mayday m'a presque fait hésiter. Pourtant, je connaissais déjà Anna, découverte via l'émission de Bernard Lenoir avec l'album Separation Road et grandement apprécié pour des perles telles que Girl Laying Down et Today Is A Good Day. Mais bon, mine de rien, autocollant Universal + célébrations multiples aux Grammys suédois, plus vente de millions d'albums, ça fait peur. Peur de se retrouver à écouter l'équivalent suédois de Zazie.

J'ai attendu deux semaines et puis je l'ai quand même acheté.
Première écoute, premier morceau, premier coup de foudre. Ouverture à la basse. Depuis que j'ai entendu Unknown Pleasures, je suis amoureux des morceaux qui débutent à la basse. Une envoléee de cordes, une rythmique tribale. Et la voix d'Anna qui vient se poser sur le tout. Premier constat : la production (signée Björn Yttling, plus connu en compagnie de ses acolytes Peter et John) est parfaite. Contrairement à cette bonne vieille chanson française où l'instrumentation est trop souvent sacrifiée au profit de la voix et des paroles (...), ici chaque pièce du puzzle s'assemble à merveille et le total vaut infiniment plus que la somme des parties.

Heureusement pour ne rien gâcher, la voix d'Anna est pafaite. On pense beaucoup sur ce morceau au premier album de sa compatriote Lykke Li, très bonne surprise de l'année dernière.

C'est con les préjugés quand même, démonstration en trois actes, avec la version album de ce magnifique What Have I Done, suivie d'une version acoustique et d'une version live, histoire de montrer que Miss Ternheim s'en sort très bien de toutes les situations. Même si j'ai quand même une petite préférence pour la version album (chapeau Mr. Yttling).








Ragged Glory ou l'album du comeback ultime ?
Après des années 80 que l'on qualifiera gentiment de "traversée du désert" (albums plus ou moins honteux, passage raté chez Geffen) et un léger renouveau amorcé avec Freedom et son Rockin' In A Free World (complètement jouissif jeudi soir soit dit en passant), Neil démarre les années 90 sur les chapeaux de roue et montre la voie au mouvement grunge à venir.

Retour de Crazy Horse, son groupe fétiche, retour au son presque hard-rock de Zuma et Rust Never Sleeps. Retour au gros riffs et aux jams de 10 minutes. Retour aux sources bénéfique, annonciateur d'un nouveau départ dans la carrière du Loner.

L'album semble d'ailleurs avoir une place privilégiée pour Neil actuellement, un certain nombre de morceaux ayant été joués live lors de la tournée en cours. Jeudi soir, c'est Love And Only Love qui a ouvert le bal. Puis il y a eu ce Mother Earth à l'orgue, plus inhabituel. Et puis Mansion On The Hill, tout simplement superbe.



Bruce "The Boss" Springsteen, autre rocker américain culte s'il en est, a lui aussi enregistré son Mansion On The Hill, dans un registre totalement différent. Et comme The National, autre groupe américain culte s'il en est, en joue parfois une très belle version en live (immortalisée entre autre sur The Virginia EP), ça nous donne un joli trio de maisons sur la colline à écouter dans le player ci-dessus.

Je paye 60 euros, plus le train. Je prends un jour de congé non rémunéré pour pouvoir profiter de mon week-end. Je n'aurais qu'une oreille et j'écouterais le concert avec des boules Quiès. En plus tu l'as joué deux fois en Espagne ce week-end. Alors s'il te plaît Neil, même si on n'est pas vraiment dimanche, même si de toute façon tu n'en fais toujours qu'à ta guise, si tu pouvais jouer Cortez The Killer demain, ça me ferait quand même vachement plaisir.

Si tu le fais, je tue définitivement mon compte en banque et j'achètes les archives. Non, en fait ça ne compte pas, tu sais que je n'ai aucune volonté et que je les achèterai quand même. On se voit demain, vieux con.



En bonus track, la version de Built To Spill sur l'album Live, tout aussi divine.

Update : Pour ceux qui voudraient juste les morceaux, le volume 1 des Archives est disponible sur Spotify à l'adresse suivante. Pas sur cependant que ça ait autant d'intérêt sous ce format...


Il n'y a pas eu de SNY dimanche. Mais s'il y en avait eu un, il aurait sans doute été plutôt sombre.

J'ai chopé une merde à l'oreille (otite moyenne à cause du vol en avion de la semaine dernière dixit l'ORL). Résultat je suis sourd d'une oreille et ça me fait un mal de chien. Evidemment ce week-end, j'avais prévu d'aller faire un tour du côté de Clermont-Ferrand pour le festival Europavox. Résultat : j'ai du annuler la moitié des concerts que je devais voir ce concert et n'ai pu que moyennement apprécier ce que j'ai vu. J'ai finalement du renoncer à Loney Dear, l'artiste que je voulais le plus voir ce week-end.

Et puis j'ai reçu mes CDs. Plutôt bonne nouvelle à priori. Je vais pouvoir me remonter le moral en écoutant le nouveau Phoenix. Sauf qu'écouter de la musique me fait super mal à l'oreille. Alors forcément, sans musique, je déprime un peu.

Neil Young en 1974-75 devait être autrement plus déprimé. En témoignent deux albums extraordinaires Tonight's The Night et On The Beach (enregistré dans cet ordre, mais paru dans l'autre). Il faut s'appeler Neil Young pour appeler On The Beach son album le plus noir. Absence de refrains, de classiques instantanés, quasiment aucun morceau dans les différents best-ofs mais deux albums considérés assez régulièrement comme les plus aboutis du Loner. A éviter d'écouter quand ça vraiment mal, exemple avec ce Révolution Blues crépusculaire. D'un autre côté, ça permet de relativiser ;-)



Heureusement, dimanche soir, pour me remonter le moral (même d'une oreille), il y avait Toy Fight !