Je n'avais pas beaucoup de place dans mes valises. C'est donc à grand regret que j'ai laissé ma discothèque derrière moi. Mais j'ai quand même fait une place pour les archives. J'avance lentement, réécoutant en même temps les albums des périodes concernées, quelques bootlegs qui traînent.

J'ai longtemps attendu avant d'écouter ce CD2, sans raisons particulières. Ou peut-être parce qu'Everybody Knows This Is Nowhere, est un de mes disques favoris, un de ceux que j'emmènerais sur une île déserte si j'avais l'idée saugrenue d'y emménager.

Everybody Knows This Is Nowhere, la chanson, a un défaut majeur. Apparaître sur l'album du même nom. N'importe où ailleurs, la chanson aurait sans doute eu droit à une belle exposition. Mais là, coincé sur le même album que les trois mastodontes Cinnamon Girl, Down By The River et Cowgirl In The Sand, cette Title Track est passé relativement inaperçue, lui valant d'être absente des différentes best-of. Tant pis pour ceux qui s'arrêtent au best-of, car avec avec son rythme country, son refrain marquant, avec cette petite accélération juste avant et les chœurs bancaux de Danny Whitten, ce titre fait partie de mes préférés.

Pour réparer l'injustice, les Archives incluent un certain nombre de versions de la chanson, notamment celle prévue à l'origine pour l'album Neil Young, bien différente de celle finalement enregistrée. Avec notamment un solo de flûte étonnant. Jugez plutôt. Ou cette version live, véritable duo Young/Whitten, peu avant la disparition de ce dernier :


PS : Chez moi, il est toujours dimanche
PS2 : Ce billet aurait pu être le théâtre d'une démonstration de mauvais emplois de l'adjectif éponyme. Ce n'est pas le cas, merci UlrichStakov.


Jay Reatard n'est pas le genre de type à décevoir vos attentes. La pochette de son dernier album, Watch Me Fall pourrait laisser penser que le monsieur n'est pas très avenant. Ça tombe bien, c'est plutôt le cas. Le punk/garage/power-pop/jenesaistropquoi de ses albums et collections de singles pourrait penser que le bonhomme est quelqu'un d'intéressant en live. C'est aussi le cas.

Démonstration ce dimanche après-midi pour un showcase gratuit au Amoeba de Berkeley, où en une petite demi-heure, Jay Reatard a su convaincre la moitié de l'auditoire qui ne l'avait pas déjà fait d'acheter son dernier album, votre serviteur en tête. Une demi-heure, soit la durée approximative du dit dernier album (dont je reparlerais (prenons nos précautions avec un peut-être) peut-être un jour). Une demi-heure de garage/punk, par tranches dépassant rarement les 2 minutes. Du garage/punk avec des cheveux et des poils, un bassiste chevelu qui secoue la tête comme un demeuré , un gros batteur barbu et Jay en cousin machin en débardeur crasseux (le genre de style que vous ne retrouverez pas à un showcase Fnac). Du garage/punk avec de la maltraitance de guitare dans les règles, mais aussi un joli sens de la mélodie, qui donne parfois au tout des accents power-pop. Mais de la power-pop avec des cheveux, de la bière et de la sueur.

Un petit passage à la guitare électro-acoustique n'ayant rien d'acoustique et quelques hurlements et crachats plus loin, Jay laisse sa guitare à un spectateur plutôt médusé avant de sauter du haut d'un rack de CDs (de reggae en l'occurence). Ne vous laissez pas rebuter par son air méchant, la musique de ce type est terriblement accrocheuse.

Et ce dernier album, Watch Me Fall, dont est extrait l'excellent It Ain't Gonna Save Me pourrait bien être le meilleur de Jay Reatard à ce jour.


A noter aussi, la participation de Jay Reatard à cette excellente compilation.

En théorie, Neil est toujours canadien. En pratique, il a passé plus des 2/3 de ses soixantes et quelques années aux USA. En Californie, en particulier. D'abord du côté de Los Angeles, puis un peu plus au nord, dans le sud de la baie de San Francisco. De là à dire qu'il est plus californien que canadien, il n'y a qu'un pas. Que Neil n'a jamais franchi puisqu'il n'a pas la nationalité américaine.

Le morceau qui nous intéresse aujourd'hui est loin de faire partie de mes préférés. Loin des meilleurs aussi. Excessivement country et mou du genou. Mais disons qu'il colle plutôt bien au moment. En plus, j'ai cette photo de ma première rencontre avec le Golden Gate, il y a quasiment un an jour par jour pour illustrer ce billet. Une promenade plutôt aléatoire pour notre premier jour dans les rues de San Francisco nous avait amenés à la Coit Tower. Juste à temps pour admirer un coucher de soleil tout à fait californien.

Quand on a, comme moi, commencé à écouter de la musique dans les années 90, R.E.M. fait partie des meubles. Losing My Religion fait partie des premières chansons rock dont j'ai fredonné le refrain et retenu le titre. Quelques années plus tard, alors que je m'égarais dans des directions musicales plus ou moins douteuses, des titres comme All the Ways to Reno et surtout Imitation of Life ont contribué à me remettre dans le droit chemin. Vers des classiques comme Out of Time et Automatic for the People par exemple.

Jusqu'à récemment, je n'avais jamais vraiment envisagé le fait qu'un jour, le groupe avait été jeune, débutant et réellement alternatif. La compilation ...And I Feel Fine remettait déjà les pendules à l'heure pour ma génération. Rien ne vaut cependant les vrais albums. Entrent alors en scène les rééditions des premiers albums de groupe, publiés chez IRS. Après l'inaugural Murmur il y a quelque mois, c'est donc au tour du deuxième essai du groupe, Reckoning, enregistré en 1984, d'être soumis au traitement Deluxe.


Le verdict va être rapide, pas original pour un sou, mais sans appel :

Soit vous connaissez Reckoning auquel cas le réécouter en édition remasterisé ne vous fera sans doute aucun mal. Ajouter à cela un excellent live de 1984 en CD2 où l'on découvre le groupe dans ses premiers pas vers le rock'n'roll hall of fame, encore loin de la machine live bien rôdée (la voix de Stipe déraille plus d'une fois) et l'on peut facilement classer cette édition Deluxe dans le haut du panier.

Soit vous n'avez jamais écouté Reckoning et cette erreur doit être réparée immédiatement. 25 ans (!) après sa sortie, le disque n'a pas pris une ride. A tel point que le groupe aurait pu le ressortir sous un autre nom en 2009 et tromper son monde. L'influence sur tout le rock alternatifs des 90's et 00's est plus qu'évidente. Surtout qu'en plus de titres absolument imparables (Harborcoat, (Don't Go Back to) Rockville ou So, Central Rain pour ne pas les citer), l'album forme un tout cohérent, plus clair, plus compréhensible et plus réfléchi que le brouillon Murmur.

Back to where it all started...

Mon iPod Shuffle me balance Here To Fall de Yo La Tengo pendant que je suis suspendu au milieu du vide au milieu d'une Via Ferrata. Vous pensez que je dois y voir un signe ?


Commençons par le titre. Post-Nothing. En lice pour le titre de l’année (avec le Popular Songs de Yo La Tengo). Et qui résumé à lui tout seul le disque. Shoegazing ? Pourquoi regarder ses pieds alors qu’il y a toutes ces filles à regarder ? Post-rock ? Réfléchir, pour quoi faire ? Post-punk ? Comme tout le monde depuis 1977. Garage ? Peut-être, mais pas question d’y rester enfermé.

Pas le temps d’être catalogué, il faut cogner fort, faire du bruit, même à 2. Profiter de la vie. Un objectif à court terme ? “French kiss some french girls” (Wet Hair). Des soucis ? “It’s raining in Vancouver. But I don’t give a fuck” (Sovereignty). Des perspectives ? “After that, I quit girls”. 35 minutes, ampli et disto à 11, le message a le mérite d’être clair. Pas le temps de traîner, on est jeune, on a d’autres chats à fouetter. “We’re not worried about dying”.

Plus accessible que No Age, plus abrasif qu’un Pains of Being Pure at Heart, moins corbeau que The Horrors, moins brouillon que Cymbal Eat Guitars, Post-Nothing est le grand disque hédoniste de l’été. Fenêtres ouvertes, cheveux au vent et pied au plancher et gagnant par KO en quatre rounds (The Boys are Leaving Town, Wet Hair, Heart Sweats, Sovereignty) au grand jeu 2009 du mur du son.





Je suis à la montagne. Comme Neil Young en 1964.


Sugar Mountain est l'une de ses premières chansons, composé à 19 ans. Il faudra attendre 1968 pour la retrouver, joué live à Canterbury House (le live du même nom n'est paru que l'année dernière), du côté d'Ann Arbor et 1977 pour la retrouver sur disque, sur la compilation Decades.

Concernant les paroles, c'est encore Neil qui en parle le mieux (ici dans un bootleg de 1972) :
"I wrote 126 verses to it. Now, you can imagine that I had a lot of trouble figuring out what four verses to use... I was underneath the stairs... Anyway, this verse that I wrote... It was the worst verse of the 126 that I wrote. So, I decided to put it in the song, to just to give everybody a frame of reference as to, you know, what can happen. What I'm trying to say here, by stopping in the middle of the song, and explaining this to you, is that... I think it's one of the lamest verses I ever wrote. And it takes a lotta nerve for me to get up here and sing it in front of you people. But, if when I'm finished singing, you sing the chorus 'Sugar Mountain' super loud, I'll just forget about it right away and we can continue."

Enseignement à retenir de ce concert :

Pour éviter l'asphyxie sous les coussins, faire 3 rappels.


Reprenons depuis le début. Avant-dernière soirée de ce bien joli festival des Nuits de Fourvière. Changement radical de public. De 18-20 ans avec chapeaux et vestons, on passe à un public de quadras. Hormis quelques ados que leurs parents ont dû trainer là ce soir, je dois être le plus jeune de l'amphithéâtre. Amphithéâtre qui n'a pas tout à fait fait le plein ce soir. D'autant plus que des chaises ont fleuri dans la fosse, limitant donc le nombre de personnes pouvant y prendre place. Et l'ambiance. Mais nous y reviendrons.

La soirée commence d'abord par la prestation de Marianne Faithfull. Je ne le cacherai pas, je ne connaissais rien de la dame avant ce soir, hormis sa liaison avec Mick Jagger et le fait qu'elle ait écrit Sister Morphine sur l'album Sticky Fingers des Stones (l'un des rares albums du groupe que j'apprécie pleinement soit dit en passant). La configuration assise des lieux sied en fait plutôt bien à la performance. Une performance plutôt orienté auditorium : public calme mais attentif, son de qualité, musicien "pros". Rien de transcendant ni de franchement mémorable, mais un bon moment à découvrir les classiques de la Faithfull (As Tears Go By et Broken English si j'ai bien suivi). Sont conviées les mémoires d'Otis Redding, Billie Holiday ou encore Jeff Buckley à qui Marianne dédie la performance (pour une raison dont je n'arrive plus à me souvenir).

La voix est marquée par l'alcool, les drogues et les abus en tout genre mais encore capable de belles choses, comme sur ce Sister Morphine, annoncé comme sa "pièce de résistance", en français dans le texte ou cette belle reprise du Dear God, Please Help Me de Morrissey. Une performance tout en retenue, pas franchement indispensable, mais pas désagréable et une introduction tout en sobriété au répertoire de celle qui fut pendant des années l'illustration du rock'n'roll way of life et de tous ses excès.


25 minutes de pause plus tard, le temps de tout déménager et d'installer une armée de percussions et David Byrne, roi attendu de la soirée, fait son entrée, tout de blanc vêtu, accompagné de ses musiciens et de trois danseurs, tout aussi blancs. Et attaque avec Strange Overtones, meilleur morceau (et accessoirement présent dans mon top de fin d'année) de sa dernière collaboration avec Brian Eno , Everything That Happens Will Happen Today. Tout de suite après, ce sont les percussions du très world I Zimbra qui résonnent sur les hauteurs de la colline de Fourvière. Le public reste pour l'instant bien calme. L'animation elle, est sur scène. L'ensemble du show est chorégraphié avec trois danseurs, Byrne et ses trois choristes étant régulièrement intégrés au mouvement. Si je ne suis pas un fan inconditionnel de danse, je dois me forcer d'avouer que la prestation est particulièrement réussie. La chorégraphie s'accorde particulièrement aux mélodies à tendance world de l'ex-leader des Talking Heads et donne un grand dynamisme à l'ensemble, qui captive les yeux aussi bien que les oreilles.

Au centre de cela, trône le roi David, rayonnant dans son ensemble immaculé, parfaitement accordé à sa couleur de cheveux. La présence scénique est remarquable et la performance vocale est impressionnante (Heaven, à ce titre, fut particulièrement marquant). Ce qu'il a perdu en étrangeté par rapport à sa prestation dans Stop Making Sense, David Byrne semble l'avoir gagné en charisme. Il est sûr de son show et il a bien raison. Les musiciens sont bons, le son est une fois de plus excellent et même certaines compositions du dernier album, pas forcément au niveau des succès passés, reluisent d'un nouvel éclat.

La setlist oscille entre titres Everything That Happens, classique des Talking Heads et morceaux de l'avant-gardiste My Life In The Bush of Ghosts, avec une grande cohérence et un niveau d'excellence impressionant.

Arrivé en milieu de set, les bords de la fosse commencent à remuer. Certains réclament qu'on enlève les chaises pour libérer des jambes qui ne demandent qu'à bouger. David apprécie, mais suggère d'attendre un ou deux morceaux. Deux morceaux plus tard, le combo Once In A Lifetime / Life During Wartime fait enfin se lever les spectateurs lyonnais et on assiste à une étrange migration entre spectateurs de la fosse remontant s'assoir dans les gradins tandis que les plus remuants font le chemin inverse.

Le Take Me To The River d'Al Green, éxécuté en guise de premier rappel, continue sur cette lancée et occasionne un premier jet de coussins, sous le regard pétillant d'un David Byrne visiblement très en forme. Road To Nowhere et Burning Down The House, finissent (littéralement pour Burning Down The House, joué tous projecteurs dehors) de rallumer la flamme nostalgique dans le public. Avant une dernière pluie de coussins et un troisième retour. Everything That Happens clôture cette belle soirée. Les spectateurs sont à court de munitions. David Byrne est bien trop malin pour subir le même sort que Damon Albarn.

A lire aussi : le très bon compte-rendu de Donjipez.

Pour les photos, j'ai un peu triché, celles-ci viennent de You Ain't No Picasso et de la performance à Bonnaroo en juin. Pour la setlist, j'ai extrapolé à partir des dates précédentes, mais ça devait être à peu près ça :

Setlist David Byrne :

Strange Overtones
I Zimbra
One Fine Day
Help Me Somebody
Houses in Motion
My Big Nurse
My Big Hands
Heaven
Air
Life Is Long
Cross-eyed & Painless
Once in a Lifetime
Life During Wartime
I Feel My Stuff

Take Me to the River
The Great Curve

Road to Nowhere
Burning Down the House

Everything That Happens

J'avais évoqué tout le bien que je pensais de Gimme Sympathy de Metric, morceau évoquant tour à tour Beatles et Stones pour power-pop-song sans prétention mais carrément addictive.

Petite séance de rattrapage avec le clip du morceau, pas franchement original, mais qui fournit au moins une bonne raison de s'intéresser de plus près à Metric. Beaucoup plus près.

Découverte un poil tardive en 2009, via l'EP Here, It Never Snowed. Afterwards It Did, sorti en 2008. Achat simultané dans la semaine qui suit de l'album Fourteen Autumns & Fifteen Winters et de l'EP Killed My Parents and Hit The Road. L'envie de dire à tout le monde que The Twilight Sad est un groupe immense. Des titres de chansons aux pochettes d'album, en passant bien évidemment par la musique, à mi-chemin entre un Post-Rock dont on pensait qu'il avait été complètement vidé de sa moelle par des armées de copieurs et un Post-Punk dont on pensait aussi avoir fait le tour, tout chez ce groupe est excellent. Avec cet accent écossais à couper au couteau qui rend les morceaux immédiatement reconnaissables dès que James Graham prend la parole.

Inutile de vous dire donc, que la date de sortie (21 septembre 2009) du prochain album, sous le très beau titre Forget The Night Ahead, était déja marqué d'une croix blanche (que l'écran de mon téléphone n'a guère appréciée). Le premier morceau disponible, Reflection of the Television ne m'avait pas franchement marqué. Mais que dire de ce I Became A Prostitute ? Je pourrais employer des mots vaguement surfaits, comme tuerie ou boucherie. Ou répéter le mot fabuleux pour la 418ème depuis l'ouverture de ce blog. Je pourrais sans doute vous dire qu'en une écoute, le morceau atterrit directement dans mon top 5 singles de 2009. Sauf que je n'ai pas franchement réfléchi au choix des 4 autres morceaux.

En fait, je pense que le clip de la chanson parle de lui-même et se passe de commentaires.




J'en profite pour vous signaler trois points importants :
  • Le single est téléchargeable pour la modique somme de 0,89€ sur amazon mp3 et il les vaut plus que largement
  • Ne ratez surtout pas la tournée Fat Cat Records cet automne, avec à l'affiche Frightened Rabbits, We Were Promised Jetpacks et The Twilight Sad
  • Si vous ne connaissez pas les deux autres groupes cités, une PdP spéciale Ecosse devrait très prochainement vous débarasser de cette fâcheuse ignorance.
Edit :

Je ne peux pas m'empêcher d'ajouter cette vidéo de Quiet Little Voices de We Were Promised Jetpacks. Ca épuisera mon stock de superlatifs pour au moins la journée.

L'Écosse est un pays formidable.



Crédit photo : The Lazy Eye


La Pomme de Pin continue son combat contre la musique chère (ce slogan est tellement naze qu'un publicitaire l'a sans doute déjà utilisé).


Cette semaine - et cette semaine uniquement - c'est l'album A Brief History of Love de The Big Pink, qui s'écoute gratuitement et en avance dans le lecteur ci-dessous :


Le titre de l'album et les différents artworks donnent le ton, on aura droit à un romantisme rappelant les plus belles heures de leur label 4AD. Musicalement, 2009 oblige, on a droit à une bonne dose de shoegazing, mais réverb' et distos s'accompagnent aussi parfois d'un big beat bien groovy, comme sur Dominos, premier single que vous pouvez télécharger (gratuitement et légalement ici ou ).

Quitte à m'essayer au jeu des pronostics, j'annoncerai bien un avenir radieux à ce Dominos, avec son petit côté Time To Pretend. Si j'ai raison, on ressortira cette page et à moi la gloire et les CDs gratuits. Si j'ai tort, ça passera totalement inaperçu. Rien à perdre.

A lire/voir/écouter également :

1972, Neil sort Harvest, album (presque) pop, easy-listening (cf. Heart of Gold) ; succès critique et commercial. Mais commencer à enchaîner les multi-platines à 27 ans, ça ne devait pas l'intéresser Neil. Pas envie de devenir un chanteur de country commercial, la comparaison avec Neil Diamond s'arrêtera au prénom.

La tournée qui suivra, celle retranscrite sur Time Fades Away, restera dans les mémoires. Pas uniquement pour des bonnes raisons.
Donner au public ce dont il a envie ? Fuck off! Ils veulent Heart of Gold ? Si on leur donnait plutôt des riffs de guitare crasseux avec pour seul accompagnement vocal les mots "Tonight's the Night". Pendant 10 minutes. Le public gronde, évidemment. Neil s'en fout. Il faut dire que Neil ne va pas très bien. La seringue est passée par là, emmenant Danny Whitten et Bruce Berry avec elle. Il ingurgite des litres de Tequila, pas mal de coke sans doute et n'en fait qu'à sa tête.

De cette tournée interminable (qui n'ira cependant pas jusqu'à son terme) aux allures de cauchemar pour les musiciens présents, il restera un album live, Time Fades Away, toujours pas réédité en CD à ce jour. Il ouvre la 'Ditch Trilogy', période noire dans la vie du Loner. Mais qui donnera les albums les plus intéressants de sa discographie.


Last Dance? No, no, no, no!

Si jamais vous vous faites prendre par un joli orage à 30 km/h de chez vous pendant une ballade à vélo, vous pouvez toujours écouter ça :

Ça n'arrête pas la pluie de tomber, mais ça aide à pédaler plus vite.