Alex Chilton faisait partie de la caste des beautiful losers, cette catégorie d'artistes dont on ne sait jamais trop si ils évitent le succès ou si le succès les évite ; capricieux, difficile à cerner et donc forcément géniaux. Adulé par la critique, boudé par le public, ce genre de choses.

Keep An Eye on the Sky, parue l'année dernière retrace chronologiquement la carrière météorique (3 ans, parsemés de ruptures, de conflits et de sales histoires, trois albums) de son groupe, Big Star, groupe séminal, dans la lignée des géants anglais de l'époque. Groupe forcément incompris ; énormément cité, pas forcément écouté. On doit à la power-pop de Chilton, Bell et Humnel les fondations du rock alternatif. Pas étonnant que les Replacements ait dédié à Sir Chilton leur meilleur morceau. Peu auront acheté #1 Record et Radio City à leurs sorties. La légende dira sans doute que tous ont formé un groupe.

Keep an Eye on the Sky, ce soir, une grosse étoile vient de s'éteindre

“Children by the million
Sing for Alex Chilton
When he comes ’round
They sing, ‘I’m in love
What’s that song?
I’m in love with that song.‘”





1 commentaire(s):

Francky 01 a dit…

Beautiful losers : parfaite définition de Big Star et d'Alex Chilton. Terrible injustice dans ce monde où les poupées Barbies siliconées sont les nouvelles stars des jeunes !!!!

2010 s'annonce macabre.....