Regardez le monde depuis la fenêtre de sa chambre et s'imaginer des histoires d'amour. Et en faire des chansons. C'était à la fin des années 80, la spécialité des artistes du label Sarah Records (dont on retrouvera ici l'histoire détaillée). A tel point qu'on a trouvé un nom à cette pop d'éternels adolescents, sucrée et haut-perchée : Twee-pop.
Il y avait de l'ironie dans ce surnom, moquant ces grands enfants qui refusaient de grandir. Mais il y avait surtout énormément de talents et de mélodies, de rage masquée et de sous-entendus.
You Should All Be Murdered de Another Sunny Day en est l'illustration parfaite : une mélodie en apparence sucrée, qui s'insinue comme un poison ; une basse animée d'une vie propre, offrant au morceau une perspective beaucoup plus noire qu'il n'y paraît, démon perché sur l'épaule pour contrebalancer des guitares angéliques (on retrouvera cette basse chez Belle and Sebastian. Another Sunny Day, anyone?). Et que dire de ces menaces de meurtre susurrées d'une voix innocente ? Premier ou second degré ? Difficile à dire... et c'est aussi ça qui fait le charme d'une pop finalement pas si twee.
One day, when the world is set to rights
I'm going to murder all the people I don't like
The people who have left me down without reserve
The people who are cruel to those that don't deserve
The people who talk too much
The people who don't care
The people whose lives are going nowhere
The people who just give in
The people who don't fight
The people I don't like
The people who broke my heart so bad it never mends
The people who wrecked my life and all my so-called friends
The people who don't know when to forget and forgive.
These are the people who do not deserve to live.
The people who talk too much, The people who don't care
The people whose lives just leave me crying in despair
The people who told me I was wrong and they were right
The people I don't like.
Photo par Maxime Chillemi
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