C'est l'histoire d'une rencontre. Il est encore un peu tôt pour dire si elle a changé ma vie, mais bon, pour la beauté de la formule.

2004 donc. Je viens d'avoir mon bac. Je viens surtout d'en fêter les résultats. Barbecue, potes, nuit quasi blanche. Pour une raison qui rétrospectivement m'échappe, le lendemain, j'ai envie d'aller au cinéma. Fahrenheit 9/11 a eu la palme d'or quelques mois plus tôt (pour une raison qui m'échappe encore. Si le jury du festival voulait empêcher W d'être réélu, ça a foiré...) et je suis intrigué.

Rétrospectivement ce n'était pas une super idée. J'étais crevé et si l'argumentaire de Moore peut parfois se révéler mordant, il lasse vraiment sur la durée. Résultat, je me suis endormi pendant la dernière demi-heure. Réveil pour le générique. "Hey what's that sound?"

Rockin' In The Free World, première rencontre avec Neil Young. Je suis resté jusqu'à la fin du générique.

Ce riff de guitare crasseux, comme si les cordes étaient rouillées, cette ligne de basse pachydermique. C'est pompier à souhait et à peu près le niveau zéro de la chanson politique. C'est bourrin, limite hard-rock de redneck. Ca a été repris et utilisé à mauvais escient par un paquet de tâcherons. Mais putain qu'est-ce que c'est bon ! C'est plus fort que moi, dès que le refrain commence, je mets le volume à fond et je chante à tue-tête comme un demeuré.



Pour l'aspect historique, la chanson est sorti en 1989 sur Freedom, qui a marqué le début du renouveau de Young après une longue traversée du désert dans les années 80. Les paroles font référence à la politique de George Bush père, mais, à la limite, on s'en fout.




0 commentaire(s):