Commençons par le titre. Post-Nothing. En lice pour le titre de l’année (avec le Popular Songs de Yo La Tengo). Et qui résumé à lui tout seul le disque. Shoegazing ? Pourquoi regarder ses pieds alors qu’il y a toutes ces filles à regarder ? Post-rock ? Réfléchir, pour quoi faire ? Post-punk ? Comme tout le monde depuis 1977. Garage ? Peut-être, mais pas question d’y rester enfermé.

Pas le temps d’être catalogué, il faut cogner fort, faire du bruit, même à 2. Profiter de la vie. Un objectif à court terme ? “French kiss some french girls” (Wet Hair). Des soucis ? “It’s raining in Vancouver. But I don’t give a fuck” (Sovereignty). Des perspectives ? “After that, I quit girls”. 35 minutes, ampli et disto à 11, le message a le mérite d’être clair. Pas le temps de traîner, on est jeune, on a d’autres chats à fouetter. “We’re not worried about dying”.

Plus accessible que No Age, plus abrasif qu’un Pains of Being Pure at Heart, moins corbeau que The Horrors, moins brouillon que Cymbal Eat Guitars, Post-Nothing est le grand disque hédoniste de l’été. Fenêtres ouvertes, cheveux au vent et pied au plancher et gagnant par KO en quatre rounds (The Boys are Leaving Town, Wet Hair, Heart Sweats, Sovereignty) au grand jeu 2009 du mur du son.





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