Jay Reatard n'est pas le genre de type à décevoir vos attentes. La pochette de son dernier album, Watch Me Fall pourrait laisser penser que le monsieur n'est pas très avenant. Ça tombe bien, c'est plutôt le cas. Le punk/garage/power-pop/jenesaistropquoi de ses albums et collections de singles pourrait penser que le bonhomme est quelqu'un d'intéressant en live. C'est aussi le cas.

Démonstration ce dimanche après-midi pour un showcase gratuit au Amoeba de Berkeley, où en une petite demi-heure, Jay Reatard a su convaincre la moitié de l'auditoire qui ne l'avait pas déjà fait d'acheter son dernier album, votre serviteur en tête. Une demi-heure, soit la durée approximative du dit dernier album (dont je reparlerais (prenons nos précautions avec un peut-être) peut-être un jour). Une demi-heure de garage/punk, par tranches dépassant rarement les 2 minutes. Du garage/punk avec des cheveux et des poils, un bassiste chevelu qui secoue la tête comme un demeuré , un gros batteur barbu et Jay en cousin machin en débardeur crasseux (le genre de style que vous ne retrouverez pas à un showcase Fnac). Du garage/punk avec de la maltraitance de guitare dans les règles, mais aussi un joli sens de la mélodie, qui donne parfois au tout des accents power-pop. Mais de la power-pop avec des cheveux, de la bière et de la sueur.

Un petit passage à la guitare électro-acoustique n'ayant rien d'acoustique et quelques hurlements et crachats plus loin, Jay laisse sa guitare à un spectateur plutôt médusé avant de sauter du haut d'un rack de CDs (de reggae en l'occurence). Ne vous laissez pas rebuter par son air méchant, la musique de ce type est terriblement accrocheuse.

Et ce dernier album, Watch Me Fall, dont est extrait l'excellent It Ain't Gonna Save Me pourrait bien être le meilleur de Jay Reatard à ce jour.


A noter aussi, la participation de Jay Reatard à cette excellente compilation.

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