"Ça y est, cette andouille radote." C'est ce que vient de se dire à l'instant la personne qui suit régulièrement cette rubrique (s'il y en a encore une...).

Oui, j'ai déjà parlé de Nowadays Clancy Can't Even Sing. C'était en juillet. Peut-être étiez-vous en vacances. Tant pis pour le redite, je crois que je n'ai pas assez insisté.

Hier, je devais en être à 70 miles et plus de 6 heures passée sur mon vélo. Je venais de passer une sale dernière demi-heure à démonter mon pédalier pour décoincer ma chaîne. Sous les yeux d'un connard dans sa voiture qui a passé la dite demi-heure à me regarder en souriant. Je suis presque sur qu'il m'a pris en photo avec son téléphone pour pouvoir continuer à se foutre de ma gueule une fois rentré chez lui.
Il me restait grosso modo 25 miles pour rentrer chez moi et mon genou droit commençait vaguement à me tracasser. Bonne nouvelle : ça m'a rappelé que je pouvais encore avoir des sensations. J'avais atteint le point où mes jambes étaient la partie la plus intelligente de mon corps, mon cerveau encore plus débranché qu'à l'accoutumée. Je ne faisais plus franchement attention à la musique qui traversait la masse devenue inutile entre mes oreilles.

Et puis Clancy. Non seulement je me suis arrêté d'avoir mal pendant 4 minutes et 43 secondes, mais je suis aussi mis à chanter à tue-tête des paroles pas franchement écrites pour ça.
The night isn't black,
if you know that it's green.
Don't bother looking,
you're too blind to see
Who's coming on
like he wanted to be.
Arrivé ce moment, mes yeux étaient devenus tout humides. Mais ça, c'était à cause du vent et du brouillard. Enfin, je crois.

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