Réussir à faire émerger la mélodie du chaos : un bien beau don qui fut vraisemblablement accordé à la naissance à François Virot. La précédente création du lyonnais, le brouillon mais touchant Yes or No, était déjà un joli numéro de funambule. Accompagné de ses acolytes de Clara Clara, Virot se réfugie derrière les fûts et offrent avec Comfortable Problems de nouvelles acrobaties, cette fois en formule survitaminée.
Paper Crowns, premier single, illustre à merveille la formule. De l’énergie à revendre, un fouillis incroyable, un amas de son,… ce pourrait être la recette parfaite d’une cacophonie assurée. Mais au milieu de ce fouillis, émerge miraculeusement une mélodie. Improbable, presque incongrue, toujours en déséquilibre, le chaos menaçant à chaque instant de reprendre le contrôle.
Comme pour HLLYH, le dernier album de The Mae Shi, à qui il ressemble beaucoup, on déconseillera l’écoute de Comfortable Problems au volant, tant l’énergie dont il déborde tant à faire appuyer de manière incontrôlée sur l’accélérateur. On le recommandera en revanche pour tous les coups de mous, ces moments où rien ne semble avoir de sens, Clara Clara en trouvera probablement un.
Comfortable Problems a les inconvénients de ses avantages : à la longue le vase peut déborder et la dixième pâtisserie se révéler trop sucré. Mais déborder d’idées et d’énergie, c’est sans doute ce qu’on appelle un problème confortable.
On en parle aussi (je suis en retard) chez Random Songs, Little Reviews, Playlist Society, Toujours un coup d'avance, The (ex) Man of Rennes et Autres Directions (et j'en oublie sans doute)
Avec en bonus, le désormais inévitable Concert à Emporter, version malouine.
3 commentaire(s):
Ouf, je suis pas le seul à y avoir vu une ressemblance troublante avec The Mae Shi !
Sinon je suis complètement de ton avis.
Et très jolie phrase de conclu !
Par contre je suis le seul à y avoir entendu une ressemblance avec Joanna Newsom :D
Ça tourne à l'obsession...
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