Ma rencontre avec Broken Social Scene s'est faite en avril 2006. En retard, comme souvent. Beaucoup de révisions, beaucoup de temps pour écouter de la musique. Une pochette rose mais inquiétante de paysage urbain fondu. 7/4 (Shoreline), Ibi Dreams of Pavement, Fire Eyed Boy... l'abum était rempli de titres mémorables. Le groupe se permettait même de réléguer la meilleure version de Major Label Debut (titre clin d'oeil, le groupe publiant sous son propre label, Arts and Crafts) sur un EP distribué avec l'album. Le feu d'artifice se terminait par un bouquet final, It's All Gonna Break, titre foudroyant. Épique, dans le bon sens du terme .





Je finissais mes écrits un mercredi. J'avais programmé deux concerts pour fêter ça. Je vous raconterai plus tard ma rencontre du mercredi avec The Wedding Present, The Chameleons et The Fall. Le jeudi soir, Broken Social Scene jouait au Transbordeur. Même pas dans la grande salle, faute de public, mais sur une scène annexe dans l'entrée. Une scène évidemment trop petite pour eux, les deux batteries, les violons et tous les musiciens. Je ne saurais pas dire qui chantait ce soir là. Ni Feist, ni Emily Haines. Amy Millan peut-être, ou bien une autre. Peu importe, sa version d'Anthem for a Seventeen Years Old Girl, découvert ce soir là m'a cloué sur place. It's All Gonna Break en clôture, conclusion inévitable, qui en l'espace de 15 minutes est capable de vous faire exploser toutes les tensions passées et à venir (et dieu sait qu'il y en avait ce soir là).

En 5 ans, il ne s'est pas passé grand chose pour BSS. Deux albums "solos" agréables sans être transcendants, quelques apparitions remarquées... et c'est à peu près tout. Pourtant toutes les dates de la tournée à venir sont complètes, Paris et San Francisco en tête. On ne les reverra sans doute pas jouer dans l'entrée du Transbordeur de sitôt. Est-ce l'explosion sur le devant de la scène des anciens élèves ou simplement une reconnaissance méritée pour un groupe majeur de la scène "indie". Apparemment, je ne suis pas le seul à attendre impatiemment la sortie début mai de Forgiveness Rock Record.

Au cas où vous vous demandiez, ces élucubrations nostalgiques ont une explication matérielle : le collectif de Toronto vient de dévoiler deux nouveaux titres, Forced to Love et All to All, en attendant le 4 mai. C'est très bon et c'est juste là :




Finish Your Collapse and Stay for Breakfast

1 commentaire(s):

Mathieu a dit…

J'ai prévu de les voir en concert pour leur passage à Paris, et j'attends avec impatience leur prochain album.