En 1987, je n’écoutais pas Dinosaur Jr. On va dire que j’avais mieux à faire. Il a fallu attendre 2007 et les échos d’une reformation réussie avec nouvel album à la clé, pour que j’aille faire un tour du côté de la discothèque de l’école. Au milieu du bordel ambiant j’y déniche You’re Living All Over Me et Bug et leurs pochettes hideuses (pas franchement aidées par les traces de bière et autres substances collantes non identifiées) qui n’incitent pas forcément à une écoute au hasard. C’est donc en même temps que Beyond, sorti en 2007, mais qui aurait tout aussi bien pu sortir en 1989, que je découvre ces deux albums « cultes ». Avec, n’en déplaise aux puristes et aux vieux de la vieille, une légère préférence pour ce dernier. Plus lumineux, plus pop (pop au sens où Rather Ripped est l’album pop de Sonic Youth…), moins lo-fi, Beyond figure en bonne place dans mon panthéon de 2007. Dans mon panthéon tout court d’ailleurs. C’est dire si j’attendais ce Farm avec impatience.
Ce qui est bien, c’est que je n’ai pas eu le temps de me dire « Zut, ça commence mal ». Dès les premiers instants du Pieces inaugural et pendant 4 minutes 32, Dinosaur Jr. dégaine l’artillerie lourde. Tout est là, le son de guitare si particulier de Jay Mascis, l’indispensable basse de Lou Barlow et la batterie de Murph pour canaliser le tout. C’est tout simplement jouissif et le morceau me redonne le sourire à chaque écoute depuis la première.
Autant être clair, pas de révolution, chez les dinosaures. Les allergiques aux solos de Mascis peuvent d’ores et déjà passer leur chemin. Les amateurs en revanche seront comblés, le bel homme s’en donne à cœur joie. Et conserve cette faculté incroyable de ne pas sonner ridicule contrairement à 99% des guitaristes décidant d’astiquer leur manche au milieu d’un morceau. La progression de l’album est globalement la même que celle de Farm : on envoie la purée au début avec des titres concis et bruitistes à souhait (I Want You To Know, Oceans In the Way) avant de ralentir le tempo et d’allonger la durée pour les géniaux Plans et Said the People (dans la lignée de We’re Not Alone sur Beyond) qui prouvent définitivement que ces trois-là ont un sens de la mélodie hors-norme. Pas de baisse de régime, le disque reste d’une qualité constante d’un bout à l’autre, avec suffisamment de changements de rythme, d’ambiance et de compositeur (Lou Barlow signe deux titres qui ne dépareillent pas) pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. Avant que l'on remette le disque au début. Pour reprendre la même claque, encore et encore.
Pas la peine de tourner autour du pot, ce Farm est une tuerie et représente ce qui se fait de mieux en la matière : énergique sans être fatigant, démonstratif sans être pompeux, branleur sans être amorphe. Et surtout immédiatement jouissif et terriblement addicitif (c'était la session adjectifs/adverbes du jour). A tous les grincheux et les vieux cons qui répètent à longueur de journée que « c’était mieux avant » Dinosaur Jr. avait claqué un féroce « on s'en fout, avant c’est maintenant » avec un Beyond atemporel. A tous ceux qui pensaient que ça n'allait pas durer, ils rétorquent en signant l’un des albums les plus prenants de 2009. Sans se forcer.
Autant être clair, pas de révolution, chez les dinosaures. Les allergiques aux solos de Mascis peuvent d’ores et déjà passer leur chemin. Les amateurs en revanche seront comblés, le bel homme s’en donne à cœur joie. Et conserve cette faculté incroyable de ne pas sonner ridicule contrairement à 99% des guitaristes décidant d’astiquer leur manche au milieu d’un morceau. La progression de l’album est globalement la même que celle de Farm : on envoie la purée au début avec des titres concis et bruitistes à souhait (I Want You To Know, Oceans In the Way) avant de ralentir le tempo et d’allonger la durée pour les géniaux Plans et Said the People (dans la lignée de We’re Not Alone sur Beyond) qui prouvent définitivement que ces trois-là ont un sens de la mélodie hors-norme. Pas de baisse de régime, le disque reste d’une qualité constante d’un bout à l’autre, avec suffisamment de changements de rythme, d’ambiance et de compositeur (Lou Barlow signe deux titres qui ne dépareillent pas) pour nous tenir en haleine jusqu’au bout. Avant que l'on remette le disque au début. Pour reprendre la même claque, encore et encore.
Pas la peine de tourner autour du pot, ce Farm est une tuerie et représente ce qui se fait de mieux en la matière : énergique sans être fatigant, démonstratif sans être pompeux, branleur sans être amorphe. Et surtout immédiatement jouissif et terriblement addicitif (c'était la session adjectifs/adverbes du jour). A tous les grincheux et les vieux cons qui répètent à longueur de journée que « c’était mieux avant » Dinosaur Jr. avait claqué un féroce « on s'en fout, avant c’est maintenant » avec un Beyond atemporel. A tous ceux qui pensaient que ça n'allait pas durer, ils rétorquent en signant l’un des albums les plus prenants de 2009. Sans se forcer.
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1 commentaire(s):
Très belle chronique et qui fait fichtrement envie! Ils passent le 6 septembre à paris, à l'Elysée Montmartre.
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