C'est bon, vous avez eu votre dose de bonne humeur et de sourires béats ? On peut revenir à quelque chose de plus sérieux ?


Parceque ce dimanche, ça ne rigole pas (je sais, on est mardi, je suis en retard, pas la peine de me le rappeler) avec un retour aux origines du mythe. Elvis n'est pas né avec une banane, Michael Jackson n'a pas toujours été blanc et il y a bien eu un jour où il n'y a pas eu de Yesterday dans la vie de Paul McCartney De la même manière, Neil Young a un jour été un jeune débutant en début de carrière (même si c'est dur à imaginer puisqu'il a toujours sonné vieux).

L'aventure a commencé avec les Squires du côté de Winnipeg, mais c'est sans doute la rencontre avec Stephen Stills et des retrouvailles sur l'autoroute au volant d'un corbillard noir qui lancent la machine. Aux côtés de Bruce Palmer (basse), Richie Furay (chant) et Dewey Martin (battterie), ils forment Buffalo Springfield en 1966. Les premières démos convainquent Ahmet Ertegün et Atlantic Records et le premier album éponyme sort la même année. Le premier single, Nowadays Clancy Can't Even Sing, écrit par Young, mais chanté par Furay (les producteurs jugeaient la voix de Neil trop étrange) peine néanmoins à percer en dehors de Los Angeles. Il faudra attendre que Stills écrive For What It's Worth pour que le groupe décolle, avant d'exploser en vol quelques mois plus tard, non sans avoir placé la comète Young sur orbite. Mais ceci est déjà une autre histoire.

Devenu songwriter Solo, Neil reprendra lors de ses premiers concerts certains morceaux de Buffalo Springfield, notamment Clancy. Et transformera l'espèce de valse boîteuse de l'original en l'une de ses plus belles complaintes folk. Comme dans cette version magnifique, captée en 1968, à Ann Arbor (et trouvable sur l'album Sugar Mountain: Live At Canterbury House sorti l'année dernière).



Pendant que j'y pense, pensez à aller faire un tour du côté de chez KMS pour y lire un très très beau texte sur Woodstock et le Wooden Ships de Crosby, Stills & Nash (sans Young).

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