What came first, the music or the misery? People worry about kids playing with guns, or watching violent videos, that some sort of culture of violence will take them over. Nobody worries about kids listening to thousands, literally thousands of songs about heartbreak, rejection, pain, misery and loss. Did I listen to pop music because I was miserable? Or was I miserable because I listened to pop music?

La citation est facile, mais difficile de trouver meilleur point de départ pour parler de Hospice, premier album de The Antlers. Pour ceux qui se poseraient la question après les Crystal Antlers un peu plus tôt cette année, antlers est le terme anglais pour les bois des cervidés. Oui c'est idiot, mais pas plus que les Beatles finalement. Mais revenons-en a notre citation (ceux qui auraient rate la référence ont deux heures pour aller lire High Fidelity (ou a défaut voir le film, mais c'est quand même moins bien)) : sans chercher a comprendre les paroles (je saurais vraiment parler anglais le jour ou j'arriverais ne serait-ce qu'a discerner les paroles des chansons) une chose est sure Hospice est un album about heartbreak, rejection, pain, misery and loss. Certains morceaux sont d'une tristesse insondable, chœurs fantomatiques et murmures (Wake, sublime) en tête de gondole.

Mais si le titre et la pochette de l'album ne mentent pas sur les intentions, le groupe ne tombe jamais dans l'apitoiement emo ou la mélancolie qui fait vendre (celle, au hasard, des reprises et imitations larmoyantes de Creep). Peu importe finalement qu'il y ait, comme pour Bon Iver, une histoire personnelle derrière l'album. Comme pour Bon Iver, au delà de la fiche promo, il y a une vraie bonne musique, de vrais bons morceaux (Kettering, Wake toujours, suivi d'un exceptionnel Epilogue) et une apparente sincérité. Lorsque les cuivres entrent en jeu, ce n'est pas pour faire entrer le morceau dans le grandiloquent (Muse, anyone?) mais simplement car, placés là, naturellement, ils subliment le morceau (qui a dit Fake Empire ?).

On pense beaucoup, de fait à The National, a Bon Iver et à The Walkmen (Sylvia, étonnant de ressemblance), pour l'avalanche d'émotions que provoquent l'album, entre une mélancolie que ne renierait pas Rob Fleming/Gordon et un émerveillement permanent devant de si beaux morceaux. La drogue a sans doute permis d'écrire un certain nombre des pus grands morceaux du rock. La tristesse, qu'elle soit venue avant ou après, a donné a la musique pop ses lettres de noblesse.




1 commentaire(s):

Parler anglais a dit…

Fabuleux, je viens de découvrir cet album, et je suis sans voix. Je le recommande fortement à ceux qui aiment la belle musique, à proprement parler.