Certains albums souffrent de leur ascendance. Et d’internet. Voire des deux.
Prenez le dernier album de Sophia, There Are No Goodbyes. Si vous ne savez pas trop quoi faire dans la prochaine demi-heure, faites le tour des critiques sur le net. Vous y lirez sans doute que le disque relève le niveau par rapport au fadasse Technology Won’t Save Us mais n’atteint pas les sommets du mythique Fixed Water. Vous y lirez surtout que le groupe de Robin Proper-Sheppard ressort la même recette depuis plus de 10 ans et peine à se renouveler. Vous y lirez sans doute quelques chroniques tièdes, qui vu la quantité d’albums soi-disant indispensables sortis en 2009 et que vous n’avez toujours pas écoutés, ne vous donnera certainement pas envie de laisser une chance à celui-ci (surtout que vous venez de perdre une demi-heure à lire douze fois la même critique) et encore moins de l’acheter. Éventuellement, vous aurez peut-être envie d’écouter Fixed Water.
Certes. Sauf que pour vous procurer le chef d’œuvre de Sophia, out of print depuis un bon moment, vous devrez soit dépenser une fortune pour l’acheter d’occasion, soit passer de l’autre côté d’Hadopi. Alors oui, Sophia ne retrouvera sans doute jamais l’état de grâce qui leur avait permis d’écrire les deux joyaux que sont So Slow et Are You Happy Now?. Oui Proper-Sheppard écrit toujours plus ou moins les mêmes morceaux pop-rock tendance mélancoliquo-déprimants depuis 1996. Mais si comme moi, vous n’avez jamais ne serait-ce qu’entendu le nom de Sophia avant aujourd’hui et que vous aimez le genre, je vous conseille de laisser une chance a ce There Are No Goodbyes (pourquoi pas dès maintenant avec le lecteur ci-dessous ?).
Je suis tombé dessus par hasard sur une borne d’écoute. Je n'avais jamais entendu parler de Sophia auparavant. Et il m’est arrivé ce qui m’arrive rarement : j’y ai écouté l’album du début à la fin. Alors que le genre peut vite dériver vers la ballade-soupe FM, Sophia évite encore une fois l’écueil. L’émotion qui transparaît ici semble difficile à feindre, loin des beaux sentiments Bisounours ou de la mélancolie pour la forme de certains des représentants du genre. Robin Proper-Sheppard en a toujours gros sur la patate, mais échappe au qualificatif de pleurnicheur chiant grâce à ces morceaux. Car si Sophia évite l’ennui et le mauvais goût, c’est surtout grâce à ses mélodies. Mélancoliques tout en restant dynamiques, larmoyants sans être outranciers, les 10 morceaux de Sophia sont tout simplement superbes. Du genre qui vous attire facilement l’oreille, pour ne plus la lâcher. 10 titres et presque autant de perles (There Are No Goodbyes, A Last Dance (To Sad Eyes), Obvious, Portugal…) plus loin, peu importaient la discographie du groupe ou le rayon d’à côté, je n’avais toujours pas reposé le casque quand le disque s’est arrêté.
Le diktat de l’originalité (celui-là même qui reproche à Dinosaur Jr. ou Sonic Youth de ne pas se renouveler) empêchera sans doute à très beau disque d’avoir toute l’attention qu’il mérite. Mais à l’heure où internet offre le paradoxe d’imposer une fuite en avant perpétuelle, perpétuellement à la recherche de la nouveauté, tout en comparant constamment chaque œuvre à ses prédécesseurs, il est presque reposant d’apprécier un bon disque de facture « classique », sans se soucier du reste.
Prenez le dernier album de Sophia, There Are No Goodbyes. Si vous ne savez pas trop quoi faire dans la prochaine demi-heure, faites le tour des critiques sur le net. Vous y lirez sans doute que le disque relève le niveau par rapport au fadasse Technology Won’t Save Us mais n’atteint pas les sommets du mythique Fixed Water. Vous y lirez surtout que le groupe de Robin Proper-Sheppard ressort la même recette depuis plus de 10 ans et peine à se renouveler. Vous y lirez sans doute quelques chroniques tièdes, qui vu la quantité d’albums soi-disant indispensables sortis en 2009 et que vous n’avez toujours pas écoutés, ne vous donnera certainement pas envie de laisser une chance à celui-ci (surtout que vous venez de perdre une demi-heure à lire douze fois la même critique) et encore moins de l’acheter. Éventuellement, vous aurez peut-être envie d’écouter Fixed Water.
Certes. Sauf que pour vous procurer le chef d’œuvre de Sophia, out of print depuis un bon moment, vous devrez soit dépenser une fortune pour l’acheter d’occasion, soit passer de l’autre côté d’Hadopi. Alors oui, Sophia ne retrouvera sans doute jamais l’état de grâce qui leur avait permis d’écrire les deux joyaux que sont So Slow et Are You Happy Now?. Oui Proper-Sheppard écrit toujours plus ou moins les mêmes morceaux pop-rock tendance mélancoliquo-déprimants depuis 1996. Mais si comme moi, vous n’avez jamais ne serait-ce qu’entendu le nom de Sophia avant aujourd’hui et que vous aimez le genre, je vous conseille de laisser une chance a ce There Are No Goodbyes (pourquoi pas dès maintenant avec le lecteur ci-dessous ?).
Je suis tombé dessus par hasard sur une borne d’écoute. Je n'avais jamais entendu parler de Sophia auparavant. Et il m’est arrivé ce qui m’arrive rarement : j’y ai écouté l’album du début à la fin. Alors que le genre peut vite dériver vers la ballade-soupe FM, Sophia évite encore une fois l’écueil. L’émotion qui transparaît ici semble difficile à feindre, loin des beaux sentiments Bisounours ou de la mélancolie pour la forme de certains des représentants du genre. Robin Proper-Sheppard en a toujours gros sur la patate, mais échappe au qualificatif de pleurnicheur chiant grâce à ces morceaux. Car si Sophia évite l’ennui et le mauvais goût, c’est surtout grâce à ses mélodies. Mélancoliques tout en restant dynamiques, larmoyants sans être outranciers, les 10 morceaux de Sophia sont tout simplement superbes. Du genre qui vous attire facilement l’oreille, pour ne plus la lâcher. 10 titres et presque autant de perles (There Are No Goodbyes, A Last Dance (To Sad Eyes), Obvious, Portugal…) plus loin, peu importaient la discographie du groupe ou le rayon d’à côté, je n’avais toujours pas reposé le casque quand le disque s’est arrêté.
Le diktat de l’originalité (celui-là même qui reproche à Dinosaur Jr. ou Sonic Youth de ne pas se renouveler) empêchera sans doute à très beau disque d’avoir toute l’attention qu’il mérite. Mais à l’heure où internet offre le paradoxe d’imposer une fuite en avant perpétuelle, perpétuellement à la recherche de la nouveauté, tout en comparant constamment chaque œuvre à ses prédécesseurs, il est presque reposant d’apprécier un bon disque de facture « classique », sans se soucier du reste.
There Are No Goodbyes sur amazon mp3
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Le MySpace du groupe
2 commentaire(s):
Superbe album qui effectivement retrouve la grandeur après un Technology... décevant (mais qui comptait pas mal de jolies choses). J'en parle aussi bientot de mon coté.
Rien que le titre éponympe et qui ouvre l'album est à tomber par terre...
j'arrive dans le coin par Sophia et je découvre un fil d'été sur Neil Young et des tags The National, je reviendrais !
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