En attendant, peut-être, quelque chose de plus détaillé et après le top des blogueurs, retrouvez le top de la rédaction d'indiepoprock.net (dont, cela a pu vous échapper, je fais désormais partie). Utile si vous êtes à la bourre pour ce soir.
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Sleepy Sun, nouvel évadé de la scène de la Bay Area joue aussi pleinement cette carte revivaliste/passéiste/nostalgique. Malgré ce que le titre, Embrace, pourrait laisser croire, il n'est point question ici d'emo larmoyante pour teenager, mais plutôt de rock psyché, tendance pachydermique. Si le nom de l'album peut prêter a confusion, l'ambivalence du patronyme du groupe lui colle, lui, a merveille : le New Age inaugural est une rêverie psychédélique interrompue à intervalle régulier par des éruptions de guitare. Si son introduction est plutôt gentillette, les guitares de Sleepy Son, elles n'ont qu'une envie : vous enfoncer dans le sol en vous tapant très fort sur le crâne.
White Dove, point culminant de l'album illustre à merveille cet oxymore, le solo de batterie Bonhamien y est suivi... d'un folk hippie à l'harmonica.
Pas besoin de chercher bien loin l'influence majeure de Sleepy Sun, le Zeppelin de plomb est à l'honneur. Comme le faisait le Zep', les californiens alternent entre titres calmes quasi-acoustiques, tendance pastorale Bilbo le Hobbit et rock chevelu sous influence. L'intro de Red/Black, et son intro à la guitare pincée, a du être écrite en hommage à Jimmy Page
Dommage que contrairement aux anglais, les californiens n'excellent vraiment que lorsqu'ils lâchent les chevaux. Snow Goddess ennuie ferme, jusqu'à ce que les guitares ne s'envolent dans un tourbillon psychédélique assez jouissif. N'est pas Robert Plant qui veut.
Pour les amateurs de rock 70's et d'envolées psychédéliques, Embrace offre un revival plus qu'agréable, à l'image du In The Future de Black Mountain l'année dernière. Un album totalement rétro dont on pourra garder le vinyl de côté pour l'entraînement hebdomadaire d'Air Drums.
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Sleepy Sun on MySpace
Le Top Blogueurs 2009 : La sélection des meilleurs albums de l’année :
Le Top des Blogueurs regroupe 37 passionnés de musique réunis autour d'un classement des meilleurs albums de l'année avec pour objectif de défendre leurs coups de cœur et découvertes sans pour autant négliger les incontournables de 2009. Après de longs débats et plus de 580 disques cités, nous sommes heureux de vous présenter cet article collaboratif publié à l'identique sur tous nos blogs !
St Vincent - Actor
Panda Panda : Dans le monde merveilleux d’Annie Clark, les instruments à vent et à cordes dansent ensemble d’une jolie manière, parfois balayés par l’horreur tapie dans un coin qui ressurgit sous la forme de déflagrations électriques et tordues, l’imaginaire de la belle étonne et ne ressemble à nul autre avec ses cent idées à l’heure. C’est donc tout naturellement et avec un plaisir immense qu’on retrouve ce drôle d’Actor à cette vingtième place. (A lire également la chronique d’Olivier)
Marie-Flore - More than thirty seconds if you please
Arbobo : Le parcours de trop de "grands" a fait oublier combien un premier disque pouvait être fort, déjà brillant, déjà puissant. Combien c'est rare de faire des débuts aussi bluffants. L'air de rien, Marie-Flore réussit à nous faire lever les poils du premier au dernier titre. Avec ses morceaux tout sauf standard, son sens de la mélodie et sa voix sortie d'un livre de sortilèges, on se demandait si elle saurait nous impressionner autant sur disque qu'elle le fait sur scène. Oui, évidemment, oui. (A lire également la chronique de Benjamin F)
The Tiny - Gravity & Grace
Saab : Trop souvent, on voudrait intellectualiser la musique, qu'elle rentre dans un format cartésien nous permettant de différencier la bonne de la mauvaise. Mais la musique est essentiellement une question d'émotions et le groupe suédois The Tiny en témoigne avec leur troisième album Gravity and Grace, petit chef d'oeuvre inclassable entre folk boisé et pop de chambre. Le chant déchirant d'Ellekari Larsson y est inoubliable. (A lire également la chronique de Daniel)
The XX- S/T
Christophe : Le buzz est un fleuve intarissable qui prend sa source, selon les cas, à Londres ou Brooklyn. Concernant The XX, c’est de la capitale anglaise qu’est parti l’incendie cold-wave et il a tout ravagé sur son passage, jusqu’au line-up du groupe amputé depuis d’un de ses membres. Il y a comme toujours avec ce genre de phénomène, les « pour » et les « anti » mais une chose est sûre, The XX aura marqué d’une belle empreinte l’année 2009. (A lire également la chronique de Paul)
Fever Ray - Fever Ray
Kris : Il se déroule toute une vie parallèle dans les univers perpétuels de The Knife, et aujourd’hui chez Karin Dreijer Andersson en solo sous le pseudo de Fever Ray. Chaque rythme, chaque production, chaque profondeur atteint dans cet album sonne comme des anathèmes foudroyants du monde qui est le nôtre. Cette rugosité empathique, cette urgence apocalyptique, font de Fever Ray une expérience incontournable et impitoyable. (A lire également la chronique de Rod)
Benjamin Biolay - La Superbe
Romink : Conquis, comme tombé sous les charmes de La superbe. Un disque d’hiver, enivrant, enveloppant et compact à la fois malgré son format. Pudique et exhibitionniste, parfois dur, parfois tendre, il berce, stresse, repose et interroge. Comme une météorite qui pénètre l’atmosphère, le double album de Benjamin Biolay illumine l’automne et laissera, c’est certain, son empreinte dans la mémoire collective. (A lire également la chronique de JS)
Dominique A - La Musique
Christophe : Depuis la mort de Bashung, ils ne sont plus très nombreux les artistes français capables de réconcilier les amoureux de chansons à texte,à la française, et les adeptes de mélodies pop-rock à l’anglo-saxonne. Dominique A est de ceux-là, sans doute même son plus beau représentant. Après presque 20 ans de carrière, il vient une nouvelle fois de prouver tout son talent sur un double album somptueux. (A lire également la chronique de Benoit)
Current 93 - Aleph at Hallucinatory Mountain
Mr Meuble : Album à l'image du groupe, trouble, halluciné et vibrant. Les chants tibétains y côtoient les chants de Maldoror et milles expérimentations cathartiques. Un voyage fascinant qui sonne à la fois comme la bande son de l'apocalypse et celle de la rédemption. (A lire également la chronique de Twist)
Converge - Axe to fall
Systool : Inutile de le nier, Converge aura une fois de plus attaqué notre cortex de plein fouet via les constructions complexes et les guitares abrasives de Axe to Fall. Si on peut louer les collaborations de membres éminents de Neurosis, Cave In ou encore Genghis Tron, on sait pertinemment que tout le mérite revient à Jacob Bannon et à ses trois acolytes. Une écoute traumatisante, indispensable pour cette année 2009 résolument folky. (A lire également la chronique de Benjamin F)
Bill Callahan - Sometimes I Wish We Were An Eagle
Dali : Il se cachait depuis longtemps derrière le pseudo Smog, Bill Callahan sortait cette année un deuxième album en son nom propre : Sometimes I Wish We Were An Eagle. Un disque folk mélancolique et doux, aux mélodies subtiles, en apparence un peu austère : à l'image de Callahan lui même, droit, un peu grave et d'une classe folle, qui se bonifie avec le temps, et les écoutes. (A lire également la chronique de Thibault)
DM Stith - Heavy Ghost
Disso : Cet album est un chef d'œuvre empli de grâce et de douceur. Des fantômes sur la pointe des pieds dansent sur la mousse des sous-bois, les anges emplissent l'air de leurs chœurs et DM Stith, berger mystique d'une troupe céleste, nous envoute avec sa musique au charme gracile et glacial. (A lire également la chronique de Erwan)
The Limes - S/T
Violette : Un « Groupe Super » où chacun apporte son énergie, sa douceur et sa poésie au petit édifice pour rendre ce premier disque, à première vue basique, unique une fois dans la platine. On ne peut s’empêcher d’être fier et rassuré de voir une jeune relève française sachant s’affranchir des frontières pour notre bien (essayez donc de lire cette phrase à haute voix !). (A lire également la chronique de Arbobo)
Vic Chesnutt - At the Cut
Mmarsupilami : Vic Chesnutt, vingt ans de carrière, quinze albums et un couronnement de plus avec At The Cut. Les complices musiciens du label Constellation s’effacent pour créer une oppressante ambiance musicale faite de cordes, drones et menaces. La voix de Chesnutt zèbre et éclaire cet orage électrique de sa fulgurance. Prises au piège de l’humanité, les pierres en pleureraient... (A lire également la chronique de Thomas)
Cougar - Patriot
Anousonne : Cougar est une des surprises de l’année, mais amplement méritée tant Patriot a réussi à synthétiser le raffinement de Tortoise, l'intensité fleuve d'un Do Make Say Think tout en s'accordant des plongées mélodiques échappées du cerveau de Four Tet. Patriot est un album angulaire, instrumental, bruyant, puissant, jouissif, intense où Cougar redéfinit musicalement sa vision du post-rock. (A lire également la chronique de Martin)
Aufgang - S/T
Benjamin L : « 2 pianos, 1 batterie : ascenseur pour l’inouï », voila comment est vendu Aufgang par son label. En réalité, l’album est tout simplement un des projets les plus ambitieux de ce début de siècle. Un savant mélange entre musique électronique et musique classique, composé comme un mouvement symphonique, avec un début, une fin et surtout un contenu. Précis, incisif, puissant mais mélodieux, cet album pourrait, d’ici quelques années, servir de manifeste à une nouvelle génération de musique. (A lire également la chronique de Violette)
Danger Mouse & Sparklehorse - Dark Night of the Soul
Laurent : Un casting trop luxueux face à un producteur trop en vue, le tout magnifié par les images de David Lynch, Dark Night Of The Soul avait tout pour n’être qu’un feu de paille de plus. Mais c’était sans compter sur le songwriting de Mark Linkous qui insuffle ici une vraie cohérence via des instrumentations racées, écrin idéal pour les voix abîmées de Vic Chesnutt, Franck Black et Iggy Pop. Au final, une œuvre où les talents ne nuisent jamais à l’intimité. (A lire également la chronique de Ju)
Fuck Buttons - Tarot Sport
Ed Loxapac : Le duo Fuck Buttons transforme l'essai avec le magistral Tarot Sport. Bien aidés par la production d'Andrew Weatherall, ils réalisent un album épique, telle une déflagration sonique digne d'un moteur d'avion au décollage. Diffusant un air étrangement euphorisant, Tarot Sport franchit le mur du son en ne laissant derrière lui que cendres et poussières. (A lire également la chronique de Eddie)
Animal Collective - Merriweather Post Pavilion
Sfar : 2008 déjà : un EP époustouflant, des versions live prometteuses d’un album à venir. Mi janvier 2009 : personne ne sort indemne de la sortie de Merriweather Post Pavilion. On évoque alors tout et son contraire : de l’œuvre géniale à l’imposture musicale. Une tournée, une année sont passées et l’album est toujours présent sur nos platines. CQFD. (A lire également la chronique de François)
Grizzly Bear - Veckatimest
Mathieu G : Veckatimest possède une indéniable force mélodique, quelque chose qui redonne à la pop un peu de son sens originel, la bande son qui améliorerait les petits tracas de notre vie quotidienne. En étant à la fois acoustique et puissant dans ses constructions qui partent dans une multitude de directions ; Grizzly Bear vient de réaliser le grand moment pop de l’année. (A lire également la chronique de Julien)
Ramona Falls - Intuit
Lyle : Qui l'aurait cru en début d'année : un album du leader de Menomena classé ici ? Mais sous le nom de Ramona Falls, Brent Knopf, accompagné d'un tas d'amis, a mis de l'ordre dans la pop foutraque de son groupe pour en garder le meilleur : une musique aux influences variées, complexe dans ses arrangements mais extrêmement entrainante et accessible. Digne d'être plébiscitée par le plus grand nombre. (A lire également la chronique de Thibault)
Les participants au Top des Blogueurs 2009 :
Anousonne de Grandcrew ; Benjamin F de Playlist Society et du Ricard sa Live Music ; Benjamin L de Soul Kitchen, Benoit de Pop Revue Express, de Hop Blog et de Benzine ; une bonne partie de l’équipe de Dans le mur du son : avec Arbobo de Arbobo, Erwan de The man of Rennes steals our hearts, Lyle de J’écoute de la musique de merde, Thomas du Golb et de Culturofil, et Twist de I left without my hat ; Dali de This Is All About Audio Dynamite ; Daniel de Listen See Feel ; Disso de Derrière la fenêtre ; Ed Loxapac de Chroniques Electroniques ; trois Indie Pop Rockeurs avec Christophe de La Tête à Toto, Mathieu de Ramdom Songs et Paul de Pomme de Pin ; Eddie du Choix de Mlle Eddie ; François de Dans Mon Mange-Disque ; JS de Good Karma ; Ju de Des Oreilles Dans Babylones ; Julien de Des Chibres et Des Lettres et de Goûte mes Disques ; Kris d’Au bout du chemin et de Sound Of Violence ; Laure de Not For Tourists ; Laurent de Rocktrotteur ; Martin de Branche Ton Sonotone ; Mmarsupilami de Little Reviews ; Mr Meuble de Sous les pavés, la Plage ; Olivier de Feu à Volonté ; Panda Panda de Ears of Panda ; Pierre de Musik Please ; Rod du Hiboo ; Romink de My(Good)Zik ; Saab de With Music In My Mind ; Sfar de Toujours un coup d’avance ! ; Systool du Gueusif Online ; Thibault de La Quenelle Culturelle et Violette des Rigolotes chrOniques futiLes et insoLentes
Vous pouvez retrouvez l’intégralité des disques cités dans le classement ici
Chef de projet : Benjamin F / Conception et Logo : Laurent / Communication : Waaa
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Les locaux de Sleepy Sun, dont j’aurais, j’espère, l’occasion de reparler, joue un peu trop tôt et j’arrive donc pour la fin du set de Thao & The Get Down Stay Down. Pas assez pour me faire une idée. A réécouter si l’occasion se présente. Changement de scène pour aller voir Spiral Stairs. La foule est clairsemée en ce début d’après-midi pour écouter le guitariste de Pavement présenter les titres de son dernier album, The Real Feel. Ce n’est pas désagréable, le jeu de guitare de Scott Kannberg est reconnaissable entre mille et ces musiciens font le boulot. Mais on sent qu’il manque quelque chose. Stephen Malkmus peut-être ? C’est d’autant plus flagrant lorsque le groupe reprend Pavement. Avec pour principale conséquence de ne vous faire attendre avec impatience la tournée de reformation prévue pour 2010. "I hope to play that again someday. Do you think it will happen?"
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Que dire de The Walkmen ? Que Hamilton Leithauser est le chanteur le plus classe du monde ? Qu’il renvoie à ses cours de chant n’importe qui tenterait de l’imiter ? Que le groupe derrière lui n’est pas non plus pour rigoler ? Que The Rat est le meilleur morceau rock de ses dix dernières années ? ‘nuff said comme on dit ici.
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Jim Hawkins et Long John Silver sont des crétins. Quelle idée de partir faire le tour du monde en bateau pour trouver une île au milieu de la baie de San Francisco . Il suffit de prendre le Bay Bridge, ça vous évite tout un tas de problème de pirates…
Les deux scènes, à portée d’enceintes l’une de l’autre, mais aucun concert n’étant programmé simultanément, il s’agira juste de faire les bons choix en termes de placement. Certains s’avèreront difficiles, particulièrement le dimanche, mais la possibilité de voir chacun des groupes présents est vraiment appréciable.
Après une impasse faite sur Murs (et un mauvais jeu de mot évité), j’arrive sur place peu après le début du set de Passion Pit. Après avoir déchaîné les passions avec le succès inattendu de Sleepyhead, Passion Pit a peiné à confirmer, se plaçant en sorte de MGMT bis, malgré quelques jolis moment sur album, notamment Moth’s Wings. Verdict semblable sur scène : quelques jolis moments (Sleepyhead et Moth’s Wings en tête) et une performance qui s’accorde bien à l’ambiance et au soleil californien, mais à trop vouloir être hype, le tout semble un peu vain et la voix suraigüe de Michael Angelakos tend parfois vers l’irritant. Les hipsters sont néanmoins contents, j’aurai probablement oublié Passion Pit l’année prochaine. Bonne nouvelle du concert : le son est vraiment bon.
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Une évaluation rapide me permet de classer la performance de DJ Krush dans la catégorie nullissime et il est temps d’aller voir les Brazilian Girls. Soyons concis, c’est nul. Les Brazilian Girls (qui ne compte qu’une représentante du sexe féminin et vienne de New York) sont une espèce d’horreur arty sans nom, mélangeant vaguement les genres, les styles et les langues pour en faire une infâme bouillie sans saveur. Un désastre qui culmine avec une chanson dont les paroles consiste en une répétition sans fin du refrain "Sexy Asshole" par une chanteuse en sous-vêtement sous un déguisement cœur en carton. No comment.
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J’ai besoin d’un peu de repos, la journée de demain s’annonce encore plus chargée.
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PS : Merci à David de m'avoir rappelé que je n'avais jamais terminé cette version. Si par hasard, vous êtes en train de bosser sur un sujet important ou en révisions, je vous conseille très fortement son site, Vodkaster. Si vous êtes en vacances et que vous aimez le cinéma, c'est bien aussi.
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Reste un bon single (et une vidéo WTF sympathique) où apparait bien la patte de Beck, au commande de l'album. On lui préfèrera amplement Modern Guilt, dudit Beck, grand disque mésestimé de 2008, beaucoup plus ludique.
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